Bulletin de l’écologie de l’Amérique du nord
Washington – Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du nord pour la journée du mardi 10 janvier 2017:.
Les Etats Unis d’Amérique:.
– Le président américain Barack Obama a écrit dans un article publié dans l’édition de janvier du Journal Science que la tendance vers l’énergie propre est désormais irréversible, soulignant que les Etats Unis et les autres pays se doivent de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour contrer les « pires » effets du réchauffement climatique.
Dans cet article qui passe en revue les politiques de son administration en matière de protection de l’environnement, M. Obama indique que la place qu’occupent les énergies renouvelables dans le monde est en train de s’élargir, notant que la tendance vers un secteur de l’énergie plus propre peut être maintenue peu importe les politiques fédérales à court terme.
« Nous savons depuis longtemps, sur la base de données scientifiques massives, que l’urgence d’agir pour atténuer les effets du changement climatique est réelle et ne peut être ignorée », soutient le chef de l’exécutif américain, relevant que « plusieurs entreprises elles-mêmes ont conclu que la réduction des émissions de gaz n’est pas seulement bon pour l’environnement mais la moindre chose à faire ».
– Indian Point, la centrale nucléaire située sur la fleuve Hudson près de New York City, fermera ses portes en 2021, a annoncé, lundi, le propriétaire, Indian Point operator Entergy.
La fermeture de cette centrale qui existe depuis plus de 42 ans est dictée par des raisons économiques se rapportant notamment à la baisse des prix d’autres sources d’énergie.
Située à seulement 40 km au nord de la ville de New York, Indian Point fournit en énergie plus de 23 millions de personnes vivant dans la grande région métropolitaine newyorkaise. Elle est la cible des critiques des environnementalistes et de plusieurs démocrates qui préviennent qu’un incident dans la centrale peut entrainer des risques pour les Newyorkais.
Canada :.
– Le projet de méga-barrage hydroélectrique du site C, près de Fort St John en Colombie-Britannique, fait l’objet de deux ordres de l’Office d’évaluation environnementale de la province selon lesquels l’environnement et la biodiversité n’ont pas été assez respectés, alors que les travaux de construction n’en sont qu’au début.
Des inspecteurs de l’Office d’évaluation environnementale de la Colombie-Britannique ont visité en septembre dernier une zone aléatoire du chantier de construction du site C, et ont conclu que «BC Hydro», le constructeur du barrage qui produira, selon les estimations, 5.100 gigawatts d’électricité par année, soit assez pour alimenter 450.000 résidences, n’avait pas rempli toutes ses obligations de protection de l’environnement.
Dans un premier ordre, les enquêteurs ont souligné que la société d’Etat devait inspecter des puits d’eau potable qui auraient pu avoir été touchés par les travaux, mais que ces inspections n’ont pas eu lieu assez régulièrement, alors que dans le deuxième ordre, ils ont conclu que «BC Hydro» avait mis en danger les populations d’amphibiens.
Dans un communiqué, «BC Hydro» a affirmé avoir pris ces deux ordres très au sérieux, et assuré travailler avec ses partenaires ainsi que l’Office d’évaluation environnementale, pour pouvoir respecter ses obligations.
Selon l’évaluation environnementale, site C devrait submerger plus de 5.550 hectares de terres, dont au moins 3.800 sont consacrés à l’agriculture, alors que des sites historiques autochtones disparaîtront également sous les eaux et jusqu’à 20 familles seront forcées de déménager.
– Une usine de traitement des biosolides, qui comprend une installation de traitement qui élimine les agents pathogènes des biosolides, sera construite au centre de contrôle de la pollution de l’eau du North End, à Winnipeg, au coût de 225 millions de dollars, rapportent lundi les médias canadiens.
La ville de Winnipeg a également prévu une somme de 39 millions de dollars pour mettre au point un système d’élimination des biosolides, a précisé la même source.
En décembre dernier, un contrat a été octroyé à deux firmes de consultants chargées de mener une campagne de relations publiques sur les biosolides ainsi qu’un projet-pilote de recyclage des biosolides municipaux, comme engrais pour les fermes.
Les déchets solides provenant du traitement des eaux usées sont, à l’heure actuelle, enterrés dans des sites d’enfouissement, bien qu’une partie soit compostée à la décharge du chemin Brady à Winnipeg.