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13 Jan

Bulletin de l’écologie de l’Amérique du nord

Washington – Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du nord pour la journée du vendredi 13 janvier 2017 :

Les Etats Unis d’Amérique :

– Des groupes industriels ont adressé, jeudi, une lettre aux sénateurs dans laquelle ils expriment leur soutien à la nomination de Scott Pruitt à la tête de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) dans l’administration de Donald Trump.

Pour ces groupes, M. Pruitt, dont la nomination doit être confirmée par le Sénat, s’oppose à toute intrusion fédérale dans les droits de l’Etat ou des individus.

« M. Pruitt a fait preuve d’attachement à l’esprit de la constitution » soulignent ces groupes dont l’American Energy Alliance, Heritage Action et Club for Growth.

Ils rappellent, dans ce contexte, l’opposition de M. Pruit aux règles en matière de lutte contre le changement climatique imposées par l’EPA aux centrales électriques à combustible fossile.

– L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a accusé, jeudi, le constructeur automobile Fiat Chrysler d’avoir équipé plus de 100.000 véhicules diesel vendus aux Etats-Unis depuis 2014 d’un logiciel permettant des émissions polluantes excessives.

Ce logiciel « non déclaré » de contrôle des émissions permettait aux véhicules concernés de générer des émissions polluantes supérieures aux niveaux autorisés par la loi, a indiqué l’EPA dans un communiqué.

« Le fait de ne pas révéler l’existence d’un logiciel qui affecte les émissions du moteur d’un véhicule constitue une violation grave de la loi qui peut se traduire par une pollution nuisible de l’air que nous respirons », a souligné Cynthia Giles, responsable de l’EPA dans le communiqué.

En réaction aux accusations de l’EPA, Fiat Chrysler a souligné, dans un communiqué, que ses systèmes de contrôle des émissions respectaient les règles applicables.

Canada :

– Des groupes environnementaux ont appelé l’Office national de l’énergie (ONE) à reprendre du début le processus d’examen du projet d’oléoduc controversé «Energie Est» à la suite de la désignation formelle par l’organisme des nouveaux membres du comité d’audience.

Selon ces groupes, toutes les décisions prises par les trois membres précédents du comité avaient été entachées par un possible conflit d’intérêts.

Ils ont indiqué que les trois anciens commissaires avaient siégé au comité sur «Energie Est» pendant près de deux ans et avaient pris des dizaines de décisions procédurales et substantielles dans le processus d’examen.

Et de préciser que la nomination de nouveaux commissaires à l’ONE ne change rien au fait qu’ils évolueront au sein d’un organisme qui a démontré maintes fois sa proximité avec l’industrie pétrolière et menti délibérément à la population.

– Moins de deux mois après le feu vert d’Ottawa pour le projet d’oléoduc « Trans Mountain » de la compagnie Kinder Morgan, le gouvernement de la Colombie Britannique a approuvé le projet de modernisation de l’oléoduc, qui doit relier l’Alberta à l’océan Pacifique.

«Nous avons mis la barre haute pour défendre notre province, pour protéger notre côte et notre environnement, assurer des possibilités de participation des Premières nations et assurer une part équitable des avantages économiques pour tous les Britanno-Colombiens», a déclaré la Première ministre de la province, Christy Clark dans un communiqué, ajoutant que les cinq critères fixés par son gouvernement avant le feu vert ont été respectés.

Le controversé projet «Trans Mountain» fait face à une vive opposition, notamment politique, en Colombie-Britannique. Ce pipeline permettra d’acheminer 900.000 barils d’or noir vers Burnaby, dans la région de Vancouver, sachant que le conseil municipal de cette ville ainsi que des militants écologistes et autochtones se sont opposés au projet évalué à 6,8 milliards de dollars.

Réagissant à cette annonce, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, a parlé d’une «très bonne nouvelle», soulignant qu’il s’agit d’un «pas important vers l’achèvement de ce projet de pipeline essentiel».

– L’actrice américaine Jane Fonda a joint sa voix à celle des leaders autochtones canadiens pour dénoncer l’approbation récente par le premier ministre Justin Trudeau de deux projets d’oléoducs des sables bitumineux, estimant qu’il trahit ainsi ses promesses d’agir contre les changements climatiques.

De passage mercredi à l’Université d’Alberta, à Edmonton, l’actrice a réitéré, lors d’une conférence de presse en présence de chefs autochtones, son opposition à l’expansion des sables bitumineux dans la province et a décoché quelques flèches envers le gouvernement fédéral et le Premier ministre Trudeau qui n’a pas respecté ses engagements pris à Paris, notamment sur la question du respect des droits autochtones lors d’approbation de pipelines.

Suite à ces propos, le porte-parole du ministère canadien des ressources naturelles a réagi en affirmant que les sables bitumineux sont une importante source d’emplois et de prospérité économique pour les Canadiens, rappelant aussi l’imposition de la taxe sur le carbone annoncée l’automne dernier, qui doit s’appliquer à la grandeur du pays à compter de l’année prochaine.

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