Bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale
Bruxelles – Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée de lundi:.
Rome, _ A compter du printemps 2017, un consortium industriel installera progressivement 180 bornes de recharge rapide sur les principaux axes de circulation italiens. Baptisé Electric Vehicle Arteries (EVA+), ce projet est financé à hauteur de 50 pc (4,2 millions d’euros), par l’Union européenne et permettra aux voitures électriques de recouvrer 80 pc (120 à 160 km).de leur autonomie en 30-40 minutes.
Présenté officiellement ce mois-ci à Bruxelles, ce projet a pour ambition de faciliter les déplacements interurbains, les longs trajets ainsi que les parcours transfrontaliers.
EVA+ a été lancé à l’initiative du consortium d’industriels composé des énergéticiens Enel et Verbund (via la filiale Smatrics), des constructeurs BMW, Renault Nissan et du groupe Volkswagen.
Si le calendrier et les emplacements définitifs n’ont pas encore été communiqués, les initiateurs du réseau ont confirmé que les bornes de recharge seront compatibles avec tous les véhicules électriques et hybrides rechargeables acceptant la charge rapide.
Equipée des standards CCS Combo 2 (50 kW DC), CHAdeMO (50 kW DC) et 43 kW AC, chaque borne pourra recharger simultanément deux véhicules électriques à pleine puissance grâce à la technologie Fast Charge Plus développée par le fournisseur d’énergie italien Enel.
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Madrid, _La municipalité de Pedro Munoz, dans la province de Ciudad Real (centre de l’Espagne) a lancé, en collaboration avec le projet Life+Iberlince, une initiative pour capturer les lapins, dont la population a augmenté sensiblement, causant de graves dégâts pour l’agriculture locale, et les libérer dans les zones de réintroduction du lynx ibérique, une espèce protégée.
Les organisateurs de ce projet veulent réduire la population de lapins dans les zones de culture et l’augmenter dans les monts, afin de soutenir la survie du lynx ibérique, sachant que le lapin constitue un élément clé dans l’alimentation de ce félin.
Il s’agit aussi de promouvoir la chasse sur les hauteurs de la région, où cette activité constitue une ressource socio-économique très importante, ont expliqué les initiateurs de ce projet.
-Malgré l’épisode de pollution aux particules fines qu’a connu Madrid ces derniers jours, la capitale espagnole a enregistré en 2016 une baisse de 10 pc dans la quantité moyenne de dioxyde d’azote (NO2) présent dans son air, alors que les niveaux d’ozone troposphérique (O3), connu comme le «mauvais ozone» sont restés similaires à ceux de 2015, selon les chiffres du réseau municipal de la qualité de l’air.
Parmi les raisons derrière cette amélioration, figurent la météo, avec moins de périodes stationnaires et de vagues de chaleur que lors des dernières années, les mesures prises dans le cadre du protocole municipal de lutte contre la pollution de l’air et la sensibilisation des citoyens, estiment les observateurs.
Néanmoins, Madrid a dépassé pour la septième année consécutive les limites tolérées par la norme européenne sur la pollution aux particules fines, provenant essentiellement du trafic urbain.
Paris,_ Au 1er janvier 2017, les sacs et emballages plastiques contenant des denrées alimentaires sont interdits dans les commerces partout en France. Cette mesure s’appliquera aussi sur les marchés, sous peine d’amende pour le commerçant.
Anticipant cette interdiction, la mairie de Paris a commencé à distribuer depuis quelques jours plus de 3 millions de sacs biodégradables pour préparer les commerçants et leurs clients.
Ces sacs restent en plastique mais sont composés en partie de matière organique, d’amidon de maïs ou de pomme de terre.
L’été dernier, la loi de transition énergétique avait amorcé cette interdiction avec la suppression des sacs plastiques à usage unique aux caisses des magasins.
-De nombreuses anciennes décharges communales en France enfouies sont laissées à l’abandon. Si quelques mesures de mise en sécurité ont pu être prises, la question de la pollution des sols et des sous-sols se pose. Sans compter que des déchets de toutes sortes y ont été enfouis, sans évaluation quant à leur éventuel impact sur l’environnement.
Le principal risque, avec ces anciennes décharges enfouies, dont le nombre reste difficile à évaluer, est la pollution de l’eau.
Selon un chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la majorité de ces anciennes décharges ne font pas l’objet d’un suivi particulier ni d’études d’impacts sanitaires ou environnementaux. Selon ce scientifique, il existerait des cartographies, département par département, recensant les différentes pollutions selon leurs origines, dont celles issues des décharges.
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Londres,_ La Severn est le plus long fleuve du Royaume-Uni. Il est situé près de Cardiff et abrite une des zones humides les plus riches du pays.
Il fait l’objet d’un nouveau projet de barrage hydroélectrique. D’une longueur qui pourrait atteindre quelque 17 km, le barrage permettrait une production annuelle de 16 térawattheures, soit l’équivalent de 5 pc de la consommation britannique actuelle.
Ce projet devrait aussi permettre la création de 50.000 emplois directs et indirects pour assurer la construction et l’exploitation de ce qui constituerait le plus grand projet outre-manche, depuis le tunnel sous la Manche.
Toutefois, les promoteurs de ce projet doivent, avant d’envisager la pose de la première turbine, convaincre les associations de défense de l’environnement, en particulier la puissante Royal Society for the Protection of Birds.
-Selon des chercheurs britanniques, le mode de vie occidental (alimentation – sédentarité) ne suffit pas à expliquer les épidémies mondiales d’obésité et de diabète.
Ils soupçonnent la pollution chimique d’accroitre les risques d’obésité et de diabète, en établissant un lien entre exposition chimique et le diabète. Sont identifiés comme agents diabétogènes les Polluants Organiques Persistants ou POP (dioxines, PCB etc.), l’arsenic, le bisphénol A, les phtalates, les pesticides organochlorés et les carbamates.
L’étude montre que, outre une modification du mode de vie et des efforts de diagnostic, la lutte contre ces nouveaux fléaux doit passer par une prévention généralisée de la pollution chimique (alimentation, environnement etc.).
– L’ONG Greenpeace tire la sonnette d’alarme sur la déforestation qui s’accélère en Amazonie. En une seule année, du mois d’août 2015 à juillet 2016, 7989 km² de forêt ont été détruits en Amazonie en une année, soit 29 pc de plus que l’an dernier, s’alarme cette ONG écologiste.
Cette superficie signifie que 451 millions d’arbres ont été coupés, soit 859 arbres abattus chaque minute. C’est la deuxième année consécutive que la déforestation augmente au Brésil, une première en 12 ans.
Le Brésil était jusqu’ici cité comme un bon élève en matière de lutte contre la déforestation. Depuis 2004, la destruction de la forêt Amazonienne, dont les deux tiers se situent au Brésil, avait été ralentie grâce à des politiques volontaristes et aux avancées obtenues par la société civile, dont Greenpeace, comme le moratoire sur le soja.
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Lisbonne,_ Le Portugal a accusé récemment l’Espagne d’avoir autorisé la construction d’un site de stockage de déchets nucléaires à Almaraz, à 100 km de sa frontière, sans en avoir évalué auparavant l’impact environnemental sur son voisin ibérique.
« C’est une décision illégale », a déclaré le ministre portugais de l’Environnement Joao Matos Fernandes, ajoutant que Lisbonne « n’a d’autre alternative » que de présenter un recours auprès de Bruxelles « pour que la Commission européenne puisse agir ».
Après la publication par Madrid d’un décret entérinant la construction du site controversé, le ministère portugais des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires espagnol pour « manifester sa surprise » face à cette décision.
Selon un communiqué, le Portugal a « sollicité des éclaircissements aux autorités espagnoles », rappelant que M. Matos Fernandes avait adressé une lettre à Madrid demandant de surseoir au projet tant que l’impact environnemental n’aura pas été étudié.
Ces accusations ont été réfutées par Madrid: « l’évaluation environnementale » du projet d’Almaraz « a été menée conformément à la loi », a déclaré une porte-parole du ministère espagnol de l’Energie, ajoutant maintenir « un dialogue permanent et transparent avec les autorités portugaises ».
– Le gouvernement portugais envisage d’investir et de promouvoir davantage l’éducation environnementale dans le pays à partir d’une stratégie embrassant cinq principaux domaines. Les écoles, les entreprises, les institutions, les Organisations non gouvernementales de l’environnement et les aires protégées, a déclaré le ministre de l’Agriculture João Pedro Matos Fernandes.
« Pour l’année prochaine, nous aurons environ 47 millions d’euros pour développer de nouveaux projets, dont plusieurs d’entre eux seront soumis à la candidature d’ONGE, de municipalités, d’entreprises et toutes les parties prenantes qui ambitionnent de développer des pratiques efficaces pour notre territoire et pour les conditions environnementales de notre pays », a-t-il expliqué, cité par le magazine Ambiente.