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18 Jan

Bulletin écologique d’Amérique du nord

Washington – Voici le bulletin de l’écologie d’Amérique du nord pour la journée du mercredi 18 janvier 2017 :

Les Etats Unis d’Amérique :

– Le département d’Etat américain a annoncé, mardi, l’octroi d’une subvention supplémentaire de l’ordre de 500 millions de dollars au Green Climate Fund (GCF-le fonds vert pour le Climat), un mécanisme qui soutient les pays en développement dans leurs efforts visant à renforcer leur résilience face aux changements climatiques.

L’annonce a été faite par le porte-parole de la diplomatie américaine par l’entremise d’un communiqué dans lequel il précise que le GCF a été créé pour aider à protéger les populations vulnérables et à promouvoir le développement de l’énergie renouvelable en mettant un accent particulier sur l’engagement du secteur privé et sa contribution financière à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques.

Pour répondre à la forte demande de financements, les pays développés adhèrent à l’objectif de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an entre la signature de l’accord et l’année 2020.

– Le futur secrétaire à l’Intérieur Ryan Zinke a déclaré, durant son audition de confirmation au sénat, que le changement climatique n’est pas un « canular » comme l’indique le président élu Donald Trump.

M. Zinke a souligné que le climat est en train de changer et que l’activité humaine a sa part de responsabilité dans cette situation.

La question sur le changement climatique a été posée par le sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui est un fervent défenseur de l’environnement.

Lors de la campagne présidentielle, Donald Trump avait souligné que le changement climatique un canular créé par les Chinois pour nuire aux intérêts des Etats Unis.

Canada:.

– L’Association pour la préservation du lac Témiscamingue s’oppose au passage du pipeline «Energie Est» dans le bassin versant du cours d’eau, alors que la compagnie pétrolière «TransCanada» prévoit faire passer l’oléoduc du côté ouest du lac en Ontario pour assurer le transport de pétrole provenant des sables bitumineux de l’Ouest canadien.

L’Association a de grandes craintes concernant ce projet qui, selon elle, pourrait s’avérer «dangereux» pour l’environnement.

Le projet «Energie Est» vise à acheminer quotidiennement, sur une distance de 4.500 kilomètres, 1,1 million de barils de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick (Est). Pour le moment, la mise en service de l’oléoduc est prévue pour 2020.

– « Earthroots », un organisme de défense de l’environnement, a déclaré avoir trouvé des concentrations de mercure « dangereusement élevées » près de l’ancienne papetière de Dryden à une centaine de kilomètres en amont de la Première Nation de Grassy Narrows (nord-ouest de l’Ontario) et croit avoir découvert la source d’une contamination qui touche la communauté depuis plus de 50 ans.

En juin dernier, un ancien employé de la papetière de Dryden a déclaré avoir participé à l’enfouissement de plusieurs dizaines de barils de sel et de mercure en 1972, près de l’usine, ce qui a poussé la Première Nation de Grassy Narrows à penser que ce site pourrait être la source de la contamination actuelle du cours d’eau de la communauté autochtone.

A ce propos, le ministère de l’Environnement a affirmé avoir parlé à cet employé afin d’obtenir plus de détails sur l’endroit où les barils avaient pu être enterrés, ajoutant que des agents du ministère se sont rendus sur place pour effectuer des analyses, mais n’ont rien trouvé.

Or, selon le groupe de défense de l’environnement, les agents n’ont pas cherché au bon endroit. Dans ce sens, le ministère a assuré prendre ces nouvelles informations au sérieux, tout en soulignant qu’il va examiner les données qu’«Earthroots» a fournies avec attention et prendre les mesures d’investigation appropriées.

La communauté de Grassy Narrows souffre depuis des décennies de la contamination au mercure. Dans les années 1960 et 1970, la papetière Dryden Chemical a déversé des milliers de kilos de mercure dans le réseau fluvial English-Wabigoon.

– En présentant la candidature d’Anticosti (Québec) pour devenir site du patrimoine mondial de l’UNESCO, les élus de la région espèrent mettre fin à tout projet d’exploitation du pétrole de schiste sur leur île.

«La reconnaissance de l’UNESCO s’inscrit dans le cadre de notre projet de développement touristique, auquel on croit fermement», a indiqué le maire de l’Ile-d’Anticosti, John Pineault, soulignant que l’industrie de la chasse, de la pêche et de l’écotourisme est incompatible avec l’industrie pétrolière.

M. Pineault et d’autres élus étaient à Montréal pour dévoiler officiellement le dossier préparé par Anticosti, à la suite de l’appel de candidatures du gouvernement fédéral, sachant que les responsables d’Anticosti doivent soumettre leur dossier à la ministre de l’Environnement Catherine McKenna avant le 27 janvier.

Le consentement du gouvernement du Québec est nécessaire pour que la candidature soit recevable. Cependant, le premier ministre Philippe Couillard n’a pas encore donné son appui.

«Si le Premier ministre décide de ne pas appuyer le projet, cela serait une gifle à Anticosti, aux Premières Nations et à la population du Québec», a estimé M. Pineault.(MAP)

UK-HL.

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