Changement climatique: Appel à Marseille pour le renforcement de la coopération Europe-Afrique
Marseille – Les acteurs de « la communauté climat », en conclave cette semaine à Marseille (sud de la France) pour « le Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 », ont souligné l’impératif de renforcer la coopération entre pays européens et africains pour relever les défis du changement climatique, à la fois en termes d’adaptation et d’atténuation.
Dans « la Déclaration de Marseille » sanctionnant les travaux de ce Sommet de deux jours, placé sous le thème « Adaptation: passer à l’action », les quelque 1.500 participants représentant la communauté du climat dans sa diversité (collectivités, ONG, entreprises, chercheurs, jeunes, experts, décideurs et acteurs de terrain) ont appelé à « une action collective et coordonnée » pour faire face aux défis posés par le changement climatique et protéger les populations, les écosystèmes, l’économie des territoires, de ses effets.
« Nous soulignons l’urgence d’une mobilisation accrue et d’une coopération renforcée entre les acteurs africains et européens pour répondre au défi et à la menace pour nos sociétés que représente le réchauffement climatique, en cohérence avec les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) soulignant l’importance de se focaliser davantage sur l’adaptation et la résilience », affirment les signataires de la Déclaration dont les recommandations concrètes seront adressées aux Etats et portées à l’occasion des grands évènements de l’agenda international du climat 2025, notamment la COP30 climat de Belém au Brésil.
Ils insistent en particulier sur l’importance de promouvoir « les coopérations scientifiques » et « la recherche de solutions financières et techniques maniant adaptation et atténuation », mettant l’accent notamment sur « l’enjeu central de l’adaptation du logement et de la résilience urbaine » et « le rôle-clé de l’action territoriale », outre la mobilisation des sociétés, avec des acteurs mis en réseau, en particulier au niveau économique.
Au niveau européen, le Sommet va se traduire en « un Plan d’action pour l’adaptation », fruit des discussions et propositions issues de la quarantaine de sessions tenues lors de ce conclave, assurent ses initiateurs.
Ce plan, précisent-ils, sera présenté fin mai, après synthèse des ateliers, et sera transmis à la commission européenne, aux Etats membres, au parlement et aux institutions européennes.
« En 2026, l’Union européenne présentera sa nouvelle stratégie d’adaptation, les débats sur ses priorités débuteront cette année. Le calendrier est donc parfait pour délivrer les propositions opérationnelles issues du sommet, nourrir concrètement son élaboration et porter les actions prioritaires à engager dans les semaines et mois à venir, avec les réseaux internationaux d’acteurs non-étatiques les plus représentatifs », soulignent-ils dans un communiqué publié mercredi.
Le Sommet, organisé par la Ville de Marseille et l’association Climate Chance, s’inscrivait « dans la continuité du travail collectif engagé lors du Sommet Climate Chance Europe Wallonie, tenu à Liège en février 2024 et du plaidoyer pour adapter l’Europe au changement climatique », rappelle-t-on.
Il s’assignait quatre objectifs : « renforcer les politiques d’adaptation de la France et de l’Union Européenne », « renforcer le dialogue et la coopération entre les acteurs non-étatiques concernés par les enjeux d’adaptation », « renforcer le dialogue entre l’Europe et l’Afrique » et « mobiliser la société civile de Marseille et du territoire marseillais ».