Changements climatiques: Le Canada annonce un programme de financement destiné aux pays vulnérables
Montréal – Le Canada a annoncé, mardi, un programme de financement climatique destiné aux pays vulnérables afin de soutenir l’adaptation aux changements climatiques.
Baptisée GAIA, la plateforme sera dotée d’un fonds de 2 milliards de dollars canadiens (1,48 milliard de dollars américains), qui financera notamment des projets d’adaptation aux impacts du réchauffement de la planète.
Ottawa injectera 160 millions de dollars dans la plateforme, qui sera lancée « très prochainement », mais l’essentiel des fonds disponibles proviendra du secteur privé, a précisé le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, lors d’une conférence de presse téléphonique depuis Bakou, en Azerbaïdjan, où se tient la 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29).
La plateforme GAIA fournira aussi de l’expertise pour aider les pays émergents à développer des « projets d’action climatique à fort impact », avec un programme d’assistance technique visant le renforcement des capacités, l’amélioration des normes environnementales et sociales et la conformité aux critères d’investissement du fonds, selon le ministre.
Les participants à la COP 29 examinent notamment les moyens de parvenir à un mécanisme de financement pour aider les pays émergents à faire face à la crise climatique.
« Il n’y a pas suffisamment de fonds publics au niveau mondial pour répondre à l’ampleur des besoins », a reconnu Guilbeault.
Le Royaume-Uni s’est engagé mardi à réduire « d’au moins 81% » ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2035 par rapport au niveau de 1990, a annoncé le Premier ministre Keir Starmer.
Le Canada est encore loin d’atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES), a souligné récemment le commissaire à l’environnement et au développement durable, Jerry DeMarco.
Il reste six ans au Canada pour atteindre sa cible de réduction des GES de 40% à 45% sous les niveaux de 2005, a souligné le commissaire fédéral dans un rapport.
Le pays a réduit ses émissions jusqu’à présent de seulement 7,1%, a ajouté DeMarco, rappelant que le Canada est le membre du G7 le moins performant en matière de réduction des GES.
Le plan de réduction des GES d’Ottawa prévoit une réduction des GES de 36,2% sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a annoncé la semaine dernière un projet de loi qui obligerait le secteur des énergies fossiles au pays à réduire ses émissions polluantes d’environ 30% par rapport à 2019 d’ici 2032.