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03 Juil

Chili : le manchot à jugulaire de l’Antarctique serait menacé à cause des changements climatiques (Étude)

Santiago – Le manchot à jugulaire de l’Antarctique du Chili, l’une des espèces de pingouins les moins étudiées, enregistre une diminution de sa population en raison de l’impact du changement climatique sur l’écosystème, selon les résultats d’une étude.

Parmi les cinq espèces de pingouins qui vivent sur le continent blanc, la jugulaire a connu un déclin sévère de sa population en raison notamment de la surexploitation de leurs ressources alimentaires qui les obligent à quitter leurs territoires et aller plus loin pour survivre, a indiqué cette étude publiée récemment dans la revue BMC Evolutionary Biology.

Les pingouins ne sont pas seulement un symbole de l’Antarctique, ils sont aussi des prédateurs importants et des bio-indicateurs des changements écologiques de l’écosystème marin, ajoute cette étude menée par une équipe internationale de chercheurs de l’Université catholique du Chili, de l’Institut d’écologie et de la biodiversité (IEB), de la Pontificia Universidade Catolica de Minas Gerais, de la Universidade do Vale do Rio dos Sinos, de l’Université de Concepción, du Musée national des sciences naturelles de Madrid et de l’Institut polaire norvégien.

Cette étude a également analysé l’histoire démographique, la connectivité entre les colonies du manchot à jugulaire et la diversité génétique de cette espèce, mettant en évidence les différences avec les autres espèces vivant dans la région.

Parmi les points qui ont interpellé les chercheurs, une tendance marquée des femelles de quitter leur groupe natal pour se déplacer sur de longues distances, alors que ce comportement est normalement plus prononcé chez les mâles.

D’autre part, les conditions environnementales stressantes provoquent non seulement le déclin de la population de ces oiseaux mais les forceraient aussi à se déplacer plus fréquemment, souligne l’étude, faisant observer que les effets du changement climatique modifient, par exemple, la couverture de glace, qui pourrait interférer avec le comportement reproducteur de ces manchots à jugulaire.

Les faunes et flores marines de l’Antarctique ont été maintenues pendant des millions d’années dans des environnements thermiquement stables et ont perdu les mécanismes qui permettent de faire face à d’importantes variations thermiques, alors qu’en cas de variation, les colonies de manchots à jugulaire pourraient se déplacer plus au sud de l’Antarctique et disparaître des zones situées au nord du continent blanc.

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