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11 Nov

Climat: le président de la COP29 avertit des risques du sous-financement de l’adaptation

Bakou – Le ministre azerbaïdjanais de l’Ecologie et des ressources naturelles, président de la COP29, Mukhtar Babayev, a mis en garde, lundi à Bakou, contre les risques du sous-financement de l’adaptation aux changements climatiques, soulignant l’impératif d »‘investir aujourd’hui pour sauver l’avenir ».

« Si l’adaptation est sous-financée, les personnes en première ligne ne seront pas protégées face aux changements climatiques », a indiqué M.Babayev qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la 29è session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

« Les ressources financières publiques seront essentielles à la réalisation des ambitions (climatiques, ndlr). C’est notre dernière chance de les doper de manière significative au-delà de l’objectif pour 2025 et après l’adaptation, le financement doit être un élément important de sécurité », a-t-il poursuivi.

Il a jugé, toutefois, que l’action climatique va au-delà de la question de la finance pour englober aussi le développement et le transfert des technologies.

« Nous ne devons jamais oublier notre humanité commune, notre monde partagé et les avantages mutuels de la collaboration et, dans cette lutte, nous devons nous rappeler que chaque action compte parce que chaque fraction de degré compte. Chaque maison perdue est un échec. Chaque vie sauvée est une victoire. Et tout le monde regarde et attend », a-t-il martelé.

« Ils attendent que nous fassions preuve de leadership et ils ne peuvent pas se permettre le coût d’un retard. Renforçons donc l’ambition et permettons l’action. Allons de l’avant en toute solidarité pour un monde vert ! », a enchaîné le ministre azerbaidjanais dont le pays a lancé en mai dernier l’initiative de « solidarité en faveur d’un monde vert ».

Pour sa part, le président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, a indiqué que les initiatives lancées à l’issue de cette Conférence tenue en 2023 à Dubaï se sont accélérées, notant qu’à ce jour, 55 entreprises ont adhéré à la Charte de décarbonation du pétrole et du gaz (OGDC), couvrant 44% de la production mondiale de pétrole.

L’OGDC est « le partenariat le plus complet du secteur privé sur la décarbonation à l’heure actuelle », a précisé M. Ahmed Al Jaber, qui a passé le relais de la présidence de la COP à M. Babayev.

Il a, dans ce cadre, souligné que « lorsque l’ensemble des secteurs œuvrent en concertation, nous pouvons stimuler les économies, réduire les émissions, réaliser des progrès climatiques et socio-économiques, et transformer les engagements écrits en actions décisives sur le terrain ».

A cet égard, il a appelé toutes les parties à contribuer au Fonds de réponse aux pertes et dommages, qui a été rendu opérationnel lors de la COP28, relevant que plus de 850 millions de dollars ont été promis au fonds et aux mécanismes de financement.

De son côté, le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell, a insisté sur l’impératif de convenir d’un nouvel objectif mondial en matière de financement de l’action climatique.

« Si au moins deux tiers des nations du monde n’ont pas les moyens de réduire rapidement leurs émissions, tous les pays en paieront le prix brutal », a-t-il regretté.

« Il faut donc renoncer à l’idée que le financement de l’action climatique est une œuvre de charité », a plaidé M. Stiell, appelant à réformer le système financier pour garantir le financement de l’action climatique à l’échelle mondiale.

Ce sommet planétaire, qui se poursuit jusqu’au 22 novembre, sera l’occasion de mesurer les progrès réalisés en matière d’atténuation des changements climatiques et de négocier les meilleurs moyens de lutter contre ce phénomène.

La Conférence mettra essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.

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