ActualitésClimat: le président gabonais souligne l’urgence d’adopter une « feuille de route claire »

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15 Nov

Climat: le président gabonais souligne l’urgence d’adopter une « feuille de route claire »

Bonn – Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a souligné, mercredi à Bonn, l’urgence d’adopter « une feuille de route claire » pour faire face aux challenges liés aux effets du dérèglement du climat, « terrain sur lequel se joue le destin de l’humanité ».

« Il est essentiel que nos assises soient conclues par l’adoption d’une feuille de route claire pour mettre en pratique le programme de travail de l’accord de Paris », a déclaré M. Bongo Ondimba au nom du Gabon et des chefs d’État africains lors du segment de haut niveau de la Conférence des parties à la Convention-cadre sur le climat (COP23).

Le président gabonais, qui s’exprimait en sa qualité de coordinateur du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC), a affirmé que l’Afrique « s’engage plus que jamais à adapter son développement aux défis qui nous attendent, dont la réduction des émissions de carbone, le développement durable et la construction d’un monde résilient ».

La cérémonie d’ouverture du segment de haut niveau de la COP23, rappelle-t-on, a été marquée par la participation de SAR la Princesse Lalla Hasnaa qui représente SM le Roi Mohammed VI. Y ont aussi pris part de nombreux chefs d’État et de gouvernement, dont la Chancelière allemande, Angela Merkel, le Président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre de Fidji, Frank Bainimarana, président de la COP23.

Les pays africains considèrent que la COP23 doit être celle de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, a affirmé le président gabonais, tout en déplorant que la date déjà fixée pour finaliser le plan de travail d’ici 2018 « se rapproche et l’horizon s’éloigne toujours ».

« Le feu est bel et bien sous nos pieds », a lancé le chef de l’État gabonais, qui a fait part de « l’extrême préoccupation de l’Afrique face à la recrudescence des catastrophes liées aux effets néfastes du réchauffement planétaire ».

« Nos cotes reculent face à l’avancée de la mer, nos infrastructures sont menacées, notre agriculture est frappée par les sécheresses et les inondations, notre sécurité alimentaire est gravement compromise », a-t-il regretté.

Auparavant, plusieurs chefs d’État et de gouvernements avaient salué l’engagement du Maroc en faveur du climat dans l’élan international que mène aujourd’hui les iles Fidji à travers sa présidence de la COP 23.

Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président de l’assemblée générale des Nations unies, Miroslav Lajcak et le président du Niger Issoufou Mahamadou se sont félicités des efforts du Royaume dans l’action climatique internationale et exprimé leur soutien aux iles Fidji pour avancer dans l’atteinte des objectifs fixés aussi bien à Paris qu’à Marrakech.

Lors de la COP 23 qui prendra fin vendredi, les pays cherchent à avancer dans l’élaboration du règlement d’opérationnalisation de l’Accord de Paris qui vise à limiter la hausse de la température mondiale en-dessous de 2 degrés Celsius et à s’efforcer de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius.

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