La Commission européenne propose une série de mesures afin d’enrayer le déclin des insectes pollinisateurs sauvages
Bruxelles – La Commission européenne a proposé vendredi une série de mesures visant à enrayer le déclin des insectes pollinisateurs sauvages pour préserver la biodiversité et l’écosystème au sein de l’Union européenne.
La Commission qui estime qu’un insecte pollinisateurs sur dix est en voie d’extinction au moment où la population d’un tiers des espèces d’abeilles et de papillons diminue, prévoit notamment la mise en place d’un nouvel indicateur pour améliorer la surveillance et les données en vue d’évaluer le statut et les tendances des espèces de pollinisateurs.
Elle plaide aussi pour une meilleure coordination de l’action de l’UE entre différents secteurs et domaines politiques pour remédier aux conséquences sociales et économiques de la diminution des insectes pollinisateurs.
L’initiative permettra notamment d’établir une liste des habitats naturels importants pour le développement de ces insectes, outre le lancement d’un projet pour surveiller la présence de pesticides dans l’environnement ainsi qu’une campagne de sensibilisation à tous les niveaux, des écoles aux entreprises, en particulier dans le secteur agro-alimentaire.
« Les pollinisateurs sont un excellent indicateur de l’état de santé de l’écosystème. S’ils ne vont pas bien, nous pouvons être certains que la biodiversité en général ne se porte pas bien non plus et ce n’est pas une bonne nouvelle », a souligné le commissaire européen pour l’environnement, les affaires maritimes et la pêche, Karmenu Vella, en présentation de cette initiative.
Il considère que l’UE fait déjà beaucoup, dans le cadre du réseau Natura 2000 de l’UE des zones protégées pour enrayer le déclin des pollinisateurs, mais « étant donné l’état de conservation préoccupant des insectes pollinisateurs, notamment des abeilles et des papillons, nous devons de toute évidence redoubler d’efforts ».
Sur proposition de l’exécutif européen, l’UE avait déjà interdit récemment l’utilisation, à l’extérieur, de trois pesticides de la famille des néonicotinoïdes qui « se sont avérés nocifs pour les abeilles mellifères et les abeilles sauvages ».
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Lisbonne – Le Portugal a atteint un record en termes de zones de baignade, avec 608 plages, a souligné l’association environnementale Zero, qui estime qu’il est nécessaire de trouver une solution pour les cinq cas ayant une mauvaise qualité de l’eau et le manque d’utilisation des plages dans l’estuaire du Tage.
« Il y a 608 zones de baignade au Portugal qui pourraient être visitées, sept de plus que l’année dernière, un record depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation », soit 480 zones côtières ou transitoires et 128 intérieures, rivières ou étangs », a indiqué Zero dans un communiqué.
Sur la base de l’historique des données, et selon la législation, qui oblige la réalisation d’analyse jusqu’à la fin de la saison balnéaire précédente, « il y avait une amélioration entre 2017 et 2018, avec 36 autres plages d’excellente qualité », a déclaré l’association.
Madrid, – Les organisations écologistes WWF, Ecologistes en Action, Amis de la Terre, SEO/BirdLife et Greenpeace ont publié, vendredi, un communiqué conjoint dans lequel elles appellent le prochain gouvernement du nouveau chef de l’exécutif Pedro Sanchez à faire de l’environnement l’axe central de son action.
Ces ONG ont souligné que dans son discours prononcé lors du débat autour de la motion de censure qui a mis fin au mandat de Mariano Rajoy à la tête du gouvernement central, Pedro Sanchez a affirmé que l’environnement figurait parmi ses priorités. Les écologistes ont, ç cet égard, exhorté le prochain gouvernement à accorder une attention particulière à «la justice sociale et environnementale».
Pour traduire dans les faits cette volonté, le gouvernement doit mettre en place une «structure adéquate» pour coordonner l’action environnementale, ont estimé ces ONG, appelant dans ce sens à créer un département de vice-présidence du gouvernement consacré à la durabilité ainsi qu’un ministère dédié à l’environnement.
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-Le touriste de la nature ou écotouriste en Espagne a en moyenne entre 35 et 49 ans, se considère comme amateur de la nature, a un emploi, a suivi des études supérieures et voyage dans son propre véhicule, seul ou en famille, selon une étude du Club écotourisme en Espagne, élaborée avec le soutien du Secrétariat d’Etat au tourisme.
Cette étude vise à mesurer la demande pour ce type de produit touristique, qui connait une croissance supérieure à celle du tourisme conventionnel en Espagne. Selon les auteurs de l’étude, la moitié des écotouristes voyagent avec leurs propres moyens, alors que l’autre moitié choisit de recourir aux services d’une entreprise spécialisée.
Toutefois, les dépenses de cette catégorie de touristes restent faibles, et seuls 5 pc d’entre eux dépensent entre 60 et 100 euros par jour durant leurs voyages.
-Paris, – Comme il s’y est engagé, le ministre français de la transition écologique est solidaire, Nicolas Hulot, a présenté vendredi un plan assorti d’une enveloppe de 100 millions d’euros destiné à faire de la France «un leader mondial» de la technologie hydrogène.
« L’hydrogène peut […] devenir une solution majeure dans notre mix énergétique demain», avait déclaré mercredi le ministre devant l’assemblée nationale, en annonçant son plan qui ambitionne, dans une première étape, de «fixer à 10 pc la part d’hydrogène produit à base de sources renouvelables à l’horizon 2023 ».
Concrètement, Hulot vise à travers son plan, par lequel il entend verdir la production d’hydrogène actuellement issue à environ 95 pc d’énergies fossiles, à favoriser les installations d’électrolyseurs et le déploiement d’une flotte de véhicules fonctionnant à l’hydrogène, avec un objectif de 5.000 utilitaires (taxis, engins de chantiers, etc.) et 200 véhicules lourds (bus, camions, trains) à l’horizon 2023 et jusqu’à dix fois plus en 2028.
Pour accompagner l’évolution, 100 stations de recharge pour les véhicules fonctionnant à hydrogène devraient être installées d’ici 2023, contre une vingtaine aujourd’hui.
« Il ne faut pas que, comme cela a pu être le cas pour la filière solaire, on prenne le train au dernier moment », a déclaré le ministre à des journalistes. « Il y a un potentiel énorme et on ne veut pas le laisser passer parce que c’est une clef pour coordonner l’ensemble des outils de la transition énergétique », a-t-il insisté.
Surtout utilisé aujourd’hui dans l’industrie, l’hydrogène est considéré comme un moyen d’accompagner la transition énergétique en permettant de stocker à grande échelle de l’électricité et en servant de carburant pour les véhicules électriques, garantissant une meilleure autonomie que les batteries.