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02 Nov

COP22 : Les ONG de l’Afrique centrale veulent que les pays africains donnent mandat au Maroc pour la captation et la mobilisation des fonds (2/2)

Par ailleurs, M. Moulombi, qui préside aussi l’association ‘’Croissance Saine Environnement’’, a salué la ratification de l’Accord de Paris sur le climat (COP21), notant que ‘’ce serait un signal de mauvaise gouvernance pour les pays de l’Afrique, en général, et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en particulier, qui n’auront pas ratifié cet accord avant le rendez-vous de Marrakech, devant la quasi-totalité des pays, dont la Chine et les Etats-Unis’’.

‘’Les pays qui ne l’auront pas signé avant leur arrivée à Marrakech seront considérés comme des Etats qui n’auront pas leur développement car ne sont pas à l’heure de l’anticipation’’, a-t-il dit.

Et c’est là tout le rôle de la société civile de lancer des signaux en ce sens, explique M. Moulombi, déplorant que des pays africains ‘’n’ont pas pris conscience que la COP de Marrakech est d’abord une COP africaine’’.

Evoquant les enjeux stratégiques de la Cop22, il a indiqué que les Etats africains doivent faire le point de leurs INDC, à quel niveau se situent-ils, quelles sont les améliorations qui ont été apportées et quelle est l’implication de la société civile et du secteur privé, lequel n’est pas encore bien préparé à accompagner les efforts de développement, à un moment où la forte croissance économique pour les trente prochaines années va se faire au sud, a-t-il dit.

Selon lui, la forte croissance de la prochaine décennie est prévue dans les pays africains, lesquels doivent se préparer à assurer avec succès cette transition énergétique qui passe impérativement par une justice climatique.

Par ailleurs, M. Moulombi a fait savoir qu’il animera à Marrakech lors de la COP22, au nom du Roscevac, un ‘’side event’’ sur le thème ‘’Le rôle des acteurs non étatiques dans la transformation structurelle de l’entreprenariat vert féminin dans le contexte de la justice climatique dans le bassin du Congo’’.

La gent féminine et les jeunes doivent tirer profit de l’entreprenariat vert, une transformation qui peut favoriser une amélioration du cadre de vie des populations, mais aussi une meilleure traçabilité des poches fiscales qui restent encore dispersées, a-t-il expliqué.

Il a mis l’accent, en ce sens, sur la nécessité pour les pays de l’Afrique centrale de tirer profit de l’expérience du Maroc dans le domaine de l’agriculture, sur les plans à la fois juridique et de transfert de commerce interzones (export).

Le Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale (Roscevac) a été mis en place en 2012 sur décision des ministres des forêts et de l’environnement des pays de la CEEAC, au cours d’une réunion tenue à Brazzaville. Il a tenu sa première Assemblée générale constitutive en 2014, à l’issue de laquelle Nicaise Moulombi a été élu à ses commandes.

Ce réseau a pour objectif de faire la promotion et le lobbying en matière de l’économie verte en Afrique centrale, accompagner les politiques de développement communautaires et renforcer la coopération sud-sud.

SI

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