ActualitésCrise sanitaire et action climatique, le combat de tous les instants de la communauté internationale

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16 Déc

Crise sanitaire et action climatique, le combat de tous les instants de la communauté internationale

-Par Karim AOUIFIA-

Nations Unies (New York) – Une prise de conscience ne cesse de prendre racine dans le monde aujourd’hui quant à la nécessité de prendre à bras le corps les défis de l’heure les plus pressants, en l’occurrence la crise sanitaire née de la pandémie de Covid-19 et le dérèglement climatique qui prend de l’ampleur au fil des années.

Face à cette réalité, la communauté internationale a focalisé les débats de la 76è session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre dernier, essentiellement aux moyens de relever ces défis pour épargner à l’humanité les conséquences coûteuses de l’inaction et des promesses « creuses ».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres n’a pas manqué d’alerter contre la “plus grande avalanche de crises de notre existence” mettant en avant les inégalités “flagrantes” accentuées par la pandémie du coronavirus et la crise climatique qui “s’abat sur la planète”.

M. Guterres a certes salué une “victoire” de la science et de “l’ingéniosité” humaine qui a mis au point des vaccins anti-Covid en un temps record, mais il a aussi déploré un accès inéquitable à ces vaccins.

“La plupart des habitants des pays riches sont vaccinés alors que plus de 90% des Africains attendent toujours leur première dose”, a-t-il regretté.

“Face à un virus qui se répand comme une traînée de poudre, la priorité est de vacciner tout le monde”, a-t-il estimé, ajoutant que c’est la raison pour laquelle « nous avons lancé un appel pour que toutes les mesures soient prises afin de garantir que 70 % de la population mondiale soit vaccinée au milieu de l’année prochaine. 70 % de manière équitable, pas un pour cent à un endroit et 20 % à un autre”.

Dans la même lignée, le président de l’Assemblée générale, Abdulla Shahid a souligné que face à une pandémie qui a ruiné des vies et des économies, il est nécessaire voire impératif de reconstruire des communautés et sauver la planète.

Il s’agit, selon M. Shahid, d’aider les économies à “retrouver leur vitalité et de rétablir l’espoir” afin de surmonter les séquelles d’une crise sanitaire sans précédent.

Même constat partagé par la majorité des délégations des Etats membres de l’organisation multilatérale qui ont pris la parole lors de cette grand-messe mondiale pour tirer la sonnette d’alarme face à une multitude de défis.

Aux yeux de certains d’entre eux, la pandémie persistante “a réduit à néant” des années de progrès en matière de développement, notamment dans des pays africains. C’est la raison pour laquelle ils ont insisté sur la nécessité d’œuvrer à la réalisation des objectifs de développement durable comme rempart contre l’érosion des acquis.

La litanie des défis “existentiels” qui nécessitent une action urgente et concertée comprend aussi la crise climatique qui devient, de l’avis des experts, une menace “sérieuse” pour la planète entière.

Dans ce sens, le chef de l’ONU a souligné, devant les délégations des Etats membres, que la sonnette d’alarme climatique est aussi “assourdissante”, en citant un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui se veut, selon lui, un “code rouge pour l’humanité”.

“Nous voyons les signes d’avertissement sur chaque continent et dans chaque région. Températures caniculaires. Perte de biodiversité épouvantable. Pollution de l’air, de l’eau et des espaces naturels. Et à chaque instant des catastrophes liées au climat”, a-t-il relevé.

Face à ce “danger” devenu réel, M. Guterres n’a pas manqué de souligner l’impératif de concrétiser les promesses faites en vertu de l’Accord de Paris sur le climat et de réduire les émissions de 45% d’ici à 2030 pour épargner à la planète une catastrophe.

Cette urgence climatique a même poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à se joindre aux efforts internationaux en organisant une réunion axée sur l’examen des conséquences du changement climatique sur la paix dans le monde.

Autre signe de cette prise de conscience internationale de l’ampleur de la crise climatique s’est manifesté lors d’une réunion tenue à New York en prélude à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui s’est tenue début novembre à Glasgow.

Lors de ce conclave, l’accent a été essentiellement mis sur la concrétisation de la promesse de maintenir l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, conformément à l’Accord de Paris de 2015.

Pour plusieurs observateurs, le “combat” contre la pandémie de coronavirus avec ces nouveaux variants et la crise climatique va certainement se prolonger dans le temps et continuera à occuper les devants de la scène tant que l’action commune peine à se concrétiser sur le terrain.

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