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Dialogue Raisina
15 Jan

Dialogue Raisina en Inde: les changements climatiques au centre de la session inaugurale

New Delhi – Les défis posés par la mondialisation ainsi que les enjeux des changements climatiques ont été, mardi soir à New Delhi, au centre des débats lors de la session inaugurale de la 5è édition du Dialogue Raisina.

La session, marquée par la présence du Premier ministre indien, Narendra Modi, a été également l’occasion de passer en revue plusieurs problèmes qui taraudent la communauté internationale dont le ralentissement économique, le conflit commercial USA-Chine et ses retombées sur l’économie mondiale ou encore le rôle des nouvelles technologies dans le développement.

S’exprimant à cette occasion, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar a indiqué que le Raisina 2020 jette la lumière sur un large éventail de questions d’ordre régional et international portant notamment sur les mutations et les perturbations à vocation économique et politique que connait le monde.

Et d’ajouter que les débats et échanges lors de ce conclave permettraient, à coup sûr, de mener des pistes de réflexions et des perspectives qui pourrait éventuellement trouver des issues aux défis auxquels fait face le monde et ce à la faveur de la nature des contributions apportées par les participants venus des quatre coins du monde.

La politique étrangère indienne œuvre constamment à aborder les principaux défis avec un grand engagement et une forte mobilisation avec de nombreuses parties, afin de venir à bout des défis mondiaux et faire avancer les intérêts multilatéraux dans un monde multipolaire.

« Cette plateforme regroupe des acteurs que vous ne pourriez pas souvent retrouver au même endroit et en même temps », a estimé le diplomate indien, ajoutant que la diversité des sujets mis au débat n’a d’égal que les profils des conférenciers venus de tous bords.

Cette session a été aussi ponctuée par des interventions de plusieurs responsables, dont le ministre allemand adjoint aux Affaires étrangères, Niels Annen, de l’ancien Premier ministre du Bhoutan, Tshering Tobgay ou encore l’ancien Premier ministre sud-coréen, Han Seung-Soo.

Il s’agit également de l’ancien président afghan, Hamid Karzai qui a appelé à « Un ordre mondial plus humain sur la base des pensées du Mahatma Gandhi », mais aussi de Stephen Harper et Andreas Fogh Rasmussen, respectivement anciens PM du Canada et du Danemark ayant considéré que la technologie devrait contribuer à la résolution des problèmes inhérents aux changements climatiques qui demeurent un défi à relever par toutes les parties.

Cette édition connait également la présence de douze ministres des affaires étrangères, dont ceux de la Russie, l’Australie, le Danemark, la Hongrie en sus de représentants des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Co-organisé par le ministère indien des Affaires étrangères et le think-tank indien ORF (Observer Research Foundation), le Raisina 2020 se veut un forum multilatéral et multisectoriel qui, selon ses organisateurs, permettrait aux différents pays de mieux assimiler les divers paradigmes qui gèrent les relations internationales et aux jeunes chercheurs d’interagir avec les décideurs politiques.

Au cours des deux jours (du 15 au 16 janvier), des débats intenses auront lieu autour de plusieurs thématiques dont les impulsions nationalistes qui défient les institutions mondiales, l’architecture commerciale mondiale, le rôle des technologies dans la conception des puissances politique, économique et militaire, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et la relation Etat-individu à l’ère des communautés numériques et du cyberespace.

Au total, ce sont plus de 600 intervenants qui devraient mettre sous la loupe les mutations et les nouveaux défis à l’échelle régionale et internationale sur les plans diplomatique, économique, culturel et sociétal, et leur impact sur les différents pays, notamment ceux en voie de développement.

Cependant, aucun chef d’Etat ou de gouvernement ne sera présent et ce après le retrait du Premier ministre australien, Scott Morrison la semaine dernière pour faire face à l’urgence des incendies de forêt dans son pays.

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