Divergences sur la fonte des glaces de la banquise arctique, en raison de « l’imprécision des outils de prédiction »
Bruxelles – Les chercheurs sont incapables à l’heure actuelle de prédire la vitesse de fonte des glaces de la banquise arctique en raison de « l’imprécision des outils de prédiction », souligne François Massonnet, chercheur à l’Université catholique de Louvain (UCL), dans une étude publiée dans la revue scientifique « Nature climate change ».
« Grâce à des études satellitaires et de terrain, on constate un important retrait de la banquise arctique. Toutes les études l’attestent. Mais elles ne s’accordent pas sur l’impact et la vitesse de cette fonte », relève le chercheur belge.
Dans leurs travaux, le chercheur et son équipe ont analysé 44 modèles simulant la fonte des glaces. Leurs conclusions montrent que c’est la façon dont les modèles reproduisent l’épaisseur de la banquise qui explique ces divergences sur la fonte des glaces de la banquise arctique.
Concrètement, « seule la méthode satellitaire permet de mesurer globalement l’épaisseur de la banquise », explique François Massonnet. Mais la transmission des signaux vers les satellites peut être perturbée par différents éléments, des « bruits » constitués par exemple par de la neige au dessus de la banquise, des turbulences atmosphériques, etc.
Les scientifiques parlent d’incertitudes allant de 50 à 100%. Donc, pour un mètre d’épaisseur calculé, l’erreur peut être de 50cm à 1 mètre, soit quasiment la mesure entière.
Pour le chercheur belge, mesurer l’épaisseur exacte de la banquise est aujourd’hui « impossible ». « Nous lançons un appel aux programmes spatiaux d’observation afin de les convaincre de déployer des systèmes d’observation plus précis et à plus grande échelle afin de mieux prévoir la fonte de la banquise », conclut-il.
Voici par ailleurs le bulletin de l’écologie de l’Europe Occidentale pour la journée du mercredi 20 juin 2018:
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Paris,- La secrétaire d’État auprès du ministre français de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson,a lancé un site d’information et de sensibilisation sur la mise en œuvre de « l’Agenda 2030 », à moins d’un mois du Forum politique de haut niveau sur les Objectifs de développement durable qui se tiendra aux Nations unies en juillet prochain. En amont de ce grand rendez-vous international,
Les dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) sont au cœur du programme de développement durable à l’horizon 2030 – ou « Agenda 2030 » – adopté en septembre 2015 par les 193 États membres de l’ONU, rappelle le ministère de la Transition écologique dans un communiqué, notant qu’ils ont vocation à mobiliser les pays du monde entier pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les inégalités et lutter contre les changements climatiques.
En France, le ministère de la Transition écologique et solidaire, en relation étroite avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pilote la mise en œuvre nationale des ODD, en lien avec les organisations de la société civile, ajoute la même source.
«Le Plan climat, la stratégie nationale biodiversité, la feuille de route pour l’économie circulaire ou les Assises de l’eau sont autant de chantiers que nous avons lancés pour rendre concret l’Agenda 2030 et que je présenterai en juillet prochain à New York. Pour réussir le défi d’une planète solidaire, nous avons besoin de chacun. C’est la raison pour laquelle je lance www.agenda-2030.fr, qui doit devenir le site de référence sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable par la France», déclare Brune Poirson, citée par le communiqué.
Le site www.agenda-2030.fr vise à faire connaitre l’Agenda 2030 auprès des citoyens et des acteurs de la société. Des projets exemplaires, des initiatives locales ou des événements de sensibilisation seront régulièrement valorisés. Les démarches les plus « inspirantes » pourront aussi servir de modèles aux entreprises, aux élus ou aux associations qui voudraient s’emparer des Objectifs de développement durable.
Lisbonne – Une opération d’inspection a conduit à la fermeture immédiate d’une décharge de déchets de l’industrie de la chaussure à Felgueiras dans le district de Porto (nord), en raison du non-respect des normes environnementales, a déclaré le maire de la ville.
Nuno Fonseca a expliqué que l’action de l’Inspection générale de l’agriculture, de la mer, l’environnement et l’aménagement du territoire (IGAMAOT) a eu lieu à la fin de la semaine dernière (jeudi et vendredi) et a détecté « plusieurs anomalies » dans le fonctionnement de la décharge située il y a plusieurs décennies dans la localité de Sendim.
Les inspecteurs ont identifié des dysfonctionnements en termes de dépôt et de conditionnement des déchets, en plus d’une quantité supérieure à la capacité de la décharge, a-t-il indiqué.
La décharge de Felgueiras sert exclusivement à la réception des déchets non dangereux provenant de l’industrie de la chaussure qui prédomine dans la municipalité.
Après l’inspection, la mairie qui est chargée de la gestion directe de cette décharge est obligée, dans les 15 jours, d’enlever tout excédent de déchets et de le transférer vers d’autres décharges, ce qui est déjà en train de se produire, a-t-on précisé.
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Madrid, – Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a créé un Haut-commissariat pour l’Agenda 2030, dans l’objectif de coordonner les efforts visant à atteindre les objectifs des Nations Unies en matière d’éradication de la pauvreté et de promotion du développement durable.
Ce Haut-commissariat, placé sous la tutelle directe de la présidence du gouvernement, a pour mission de «renforcer et actualiser» la stratégie pour 2030, que le gouvernement espagnol doit présenter aux Nations Unies dans un délai de 15 jours, a indiqué la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera.
Cette nouvelle institution effectuera le suivi de l’action des différents organes compétents de l’Administration générale de l’Etat en ce qui concerne la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU, de même qu’elle impulsera l’élaboration et le développement des plans et stratégies nécessaires dans ce sens.
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-Le parti de gauche radicale Podemos a présenté au Congrès des députés une proposition de loi visant de porter à 100 pc le taux de recyclage du plastique en Espagne à l’horizon 2030, contre 30 pc actuellement.
Le parti a souligné l’importance de cette proposition face à «l’urgence» de la situation, sachant que l’Espagne et le deuxième pays d’Europe qui génère le plus de déchets en plastique, derrière la Turquie.
Il faut en finir avec la culture du plastique à usage unique face au grave problème que connaissent les mers et océans, particulièrement dans le Pacifique «où se trouve une île toxique de déchets en plastique, de la taille de l’Espagne, de la France et de l’Italie réunies», ont affirmé des députés de Podemos.