Éclairages sur l’expérience marocaine face aux catastrophes (Forum)
Rabat- Des responsables et experts marocains ont donné, mardi à Rabat, des éclairages sur l’expérience du Maroc dans sa gestion des catastrophes naturelles et la réduction de leur impact, à l’occasion du 5è Forum régional arabe pour la réduction des risques de catastrophes, qui se déroule jusqu’au 11 novembre.
Dans leurs exposés présentés lors d’une session par visioconférence modérée par Soumia Zadem, consultante auprès du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, les intervenants ont principalement évoqué la gouvernance en matière de gestion des catastrophes, le rôle de la Direction Générale de la Météorologie dans la réduction des risques de catastrophes ainsi que les contributions des médias sur ce registre.
Dans un exposé détaillant la stratégie nationale sur le plan de la gestion des catastrophes et la réduction de ses effets, Achraf Hadine, Directeur du Centre national de prévision des risques relevant du ministère de l’Intérieur, a indiqué que cette stratégie a été conçue dans le respect des normes internationales dans le domaine et que le Maroc entretient des relations de coopération très étroites avec la Banque mondiale et l’Organisation de Coopération et Développement Économiques (OCDE).
Il a aussi mis en avant les efforts déployés par le Royaume dans ce domaine, portant notamment sur la promotion de la gouvernance en matière de gestion des risques, l’amélioration des systèmes et mécanismes de prévention et résilience, l’installation de système de veille et de télédétection ou encore l’accompagnement des collectivités territoriales et le renforcement de leurs capacités face aux catastrophes, notant que la stratégie nationale est conçue de manière à garantir un retour rapide à la normale en cas de catastrophe.
Pour sa part, Nacer Jabour du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), s’est focalisé sur l’arsenal dédié à la surveillance et l’alerte sismiques sur l’ensemble du territoire national, indiquant que le toutes les régions connues pour leur activité sismique disposent de stations sismiques, outre un système d’alerte en cas de Tsunami.
Les stations sismiques, a-t-il ajouté, sont dotées de tous les capteurs et moyens de transmission des données, faisant aussi état de l’existence de stations dédiées tout particulièrement à la détection des fortes secousses sismiques, surtout au niveau des barrages et dans les villes du Nord.
De son côté, Sofia Chahbi, de la Direction Générale de la Météorologie, a mis en exergue le rôle de cette Direction dans la réduction des risques de catastrophes naturelles et ses efforts déployés dans le renforcement des mécanismes de prévision et de prévention des risques, conformément aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Météorologie relatives à l’alerte précoce.
Adil Raiss, de la Direction Générale de la Protection Civile, a quant à lui salué le rôle des médias dans le domaine de la réduction des effets des catastrophes, citant pour exemple son action de sensibilisation face à l’épidémie de la Covid-19, avant d’ajouter que ce rôle majeur d’information est appelé à devenir encore plus important dans la gestion des catastrophes et la réduction de leurs incidences.
Pour sa part, Abderrahim Oulidi, de la Direction de gestion des risques au ministère de l’Intérieur, a évoqué la création d’un fonds de solidarité contre les catastrophes qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée en matière de gestion des risques.
Un Fonds, a-t-il souligné, qui se propose d’indemniser les victimes des catastrophes naturelles en cas d’effondrement de leurs habitations et à octroyer des prêts aux compagnies d’assurance et de réassurance, ce qui favorise une réponse adéquate après la survenue d’une catastrophe.
Ce Forum est organisé par le ministère de l’Intérieur, la Ligue Arabe et le Bureau des Nations-Unies pour la réduction des risques de catastrophes, sous le thème »Du risque à la résilience, accélérer l’action locale pour la réduction des risques de catastrophe ». Il est marqué par la participation de représentants des pays arabes, des organisations relevant des Nations-Unies, des organisations gouvernementales arabes et internationales, des ONG ainsi que des experts et des associatifs, outre les représentants d’intérêts (Lobbys) et des médias nationaux, arabes et internationaux.
Le forum sera l’occasion d’annoncer une batterie de mesures en faveur tout particulièrement la promotion des investissements dédiés à la protection contre les risques de catastrophes naturelles. Ce sera aussi pour les participants l’occasion de procéder à une évaluation des avancées réalisées sur le chemin de la mise en œuvre du cadre de Sendai et de la stratégie arabe pour la réduction des risques de catastrophes 2030.