Essaouira – « L’arganier, un patrimoine culturel et une économie sociale » est le thème de la première édition des Journées patrimoniales, dont le coup d’envoi a été donné, lundi à Dar Souiri dans la Cité des Alizés, par le gouverneur de la province, M. Adil El Maliki.

Initiée par l’Union « Mathya » pour les produits agricoles à Essaouira, cette manifestation, qui se poursuivra jusqu’au 19 courant, intervient à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’arganier (10 mai) et vise à célébrer, comme il se doit, cette consécration et fêter cet arbre endémique qui constitue un patrimoine immatériel exceptionnel du Royaume et de la province d’Essaouira, en particulier.

S’exprimant à cette occasion, M. El Maliki a indiqué que l’écosystème arganier constitue la locomotive du développement pour plusieurs collectivités territoriales, en particulier dans la zone sud de la province, et une source de revenus inestimable pour plusieurs familles de la région.

Il a, dans la foulée, affirmé que ce potentiel important dont dispose la province demeure encore sous-exploité, d’où la nécessité, a-t-il dit, de fédérer les efforts et de mobiliser les énergies en vue de mieux valoriser les produits arganiers et de développer cette richesse locale.

Tout en saluant les efforts déployés par les acteurs et les coopératives opérant dans ce domaine, ainsi que par les femmes arganières, ces « actrices du développement durable », M. El Maliki s’est également félicité des diverses initiatives entreprises à l’échelle provinciale par les différentes parties prenantes afin de célébrer cette Journée internationale de l’Arganier.

De son côté, la présidence de l’Union Mathya, Saida Aatar, s’est attardée sur le rôle majeur de l’écosystème arganier dans le développement durable aussi bien sur le plan social, économique, environnemental que médicinal, d’où cette consécration et cette reconnaissance des Nations Unies en proclamant le 10 mai Journée internationale de cet arbre emblématique.

Elle a également expliqué que le choix du 10 mai n’est pas fortuit, mais il renvoie au cycle de maturité du fruit de l’arganier, ajoutant que la proclamation de cette Journée internationale se veut ainsi un hommage et une reconnaissance des efforts consentis par les femmes actives dans cette filière.

Et de conclure en mettant l’accent sur la nécessité de la préservation de ce legs naturel et d’œuvrer ensemble en vue de garantir son développement durable.

A l’issue de cette séance d’ouverture, le gouverneur et la délégation l’accompagnant, ont visité des expositions d’oeuvres artistiques mondiales célébrant cet arbre et d’oeuvres réalisées par des élèves d’établissements scolaires, aménagées à cette occasion à Dar Souiri, ainsi qu’une démonstration des différentes étapes du cycle de production de l’huile d’argan, présentées par des femmes arganières de la région.

Le programme de cette première édition des journées patrimoniales de l’arganier prévoit également une opération de plantation d’arganiers menée par des coopératives, des établissements scolaires et des plantations privées, un concours culinaire à base d’huile d’argan, un concours de dépulpage du fruit d’argan, un atelier dédié au conte et d’autres activités au profit des enfants, une journée d’étude sur les problématiques de la filière et une journée de communication de la Fédération nationale féminine de la filière de l’argan.