Les vagues de chaleur marines plus fréquentes qu’au cours du siècle dernier

Washington- Les vagues de chaleur marines ont lieu plus fréquemment qu’au cours du siècle dernier et constituent une menace pour la biodiversité marine, selon une étude publiée récemment dans la revue Nature Climate Change.

Les chercheurs ont découvert que ces vagues de chaleur détruisent le cadre de nombreux écosystèmes sous les océans, notamment les récifs coralliens, les forêts de kelp et les herbiers marins.

Les auteurs de l’étude ont découvert que plusieurs régions du Pacifique, de l’Atlantique et de l’Océan indien sont affectées par ces vagues de chaleur, notamment les endroits qui abritent une grande diversité biologique et qui sont également impactées par la pollution humaine et la pêche à grande échelle.

La prolifération des vagues de chaleur océaniques augmente les problèmes auxquels font faces les personnes qui dépendent de la pêche ou de l’aquaculture, a indiqué Gretchen Hofmann, directrice du département d’écologie, d’évolution et de biologie marine à l’Université de Californie.

Lorsque les températures océaniques sont plus élevées que la normale pendant cinq jours consécutifs, les chercheurs les désignent comme étant une vague de chaleur marine. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé plus de 90% de la chaleur piégée par l’excès d’émissions de gaz à effet de serre depuis la moitié du siècle dernier.

Les humains ont produit ces gaz dans l’atmosphère en grande partie en brûlant les combustibles fossiles, comme le charbon et le gaz naturel, pour produire de l’énergie.

Selon une précédente étude réalisée par le même groupe de chercheurs, entre 1925 et 2016, les vagues de chaleur marines sont devenues en moyenne 34% plus fréquentes et duraient 17% plus longtemps. En général, il y avait 54% de journées de chaleur marine de plus par an dans la planète.

De même, les années qui ont été le plus sévèrement touchées par ces vagues de chaleur marines sont celles qui ont coïncidé avec le phénomène El Nino qui est caractérisé par des océans plus chauds.