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12 Déc

Une étude de l’UNESCO souligne l’impact du dérèglement climatique sur la biodiversité et les vies humaines

Paris – L’augmentation des sécheresses, des incendies de forêt, des inondations et des glissements de terrain constitue « une menace croissante » pour la biodiversité et les vies humaines, selon une nouvelle étude de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO).

Intitulée « Évaluation du changement climatique sur les réserves de biosphère et géoparcs mondiaux de l’UNESCO en Amérique latine et dans les Caraïbes », cette étude démontre comment le dérèglement climatique affecte les communautés et les écosystèmes en Amérique latine et dans les Caraïbes, en se concentrant sur les effets des changements de température ou des phénomènes météorologiques dans les réserves de biosphère et les géoparcs mondiaux de l’UNESCO, indique un communiqué de l’Organisation onusienne basée à Paris.

Cette première étude quantitative de l’UNESCO, publiée à l’occasion de la COP28, couvre une zone géographique où vivent 110 millions de personnes et qui s’étend sur un million de km2 en Argentine, au Brésil, au Chili, en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, à Saint-Kitts-et-Nevis et en Uruguay, précise la même source.

Et de relever que les 15 sites de l’UNESCO ont tous enregistré des hausses de températures et des modifications de leurs volumes de précipitations entraînant une perte de couverture végétale, une augmentation des incendies de forêt, des disparitions d’habitat, des pertes de vies humaines, des perturbations de l’approvisionnement en eau et/ou une baisse des rendements agricoles.

Si les tendances actuelles se poursuivent, le rapport projette que ces sites subiront une hausse des températures moyennes entre 2 et 7°C d’ici 2100, alors qu’elles ont déjà augmenté de de 1°C depuis 1900, soulignant que l’ensemble des sites devrait subir des impacts climatiques de plus en plus importants.

L’étude montre aussi que les menaces sont actuellement sous-estimées. Dans presque chaque catégorie de risque, le nombre de sites enregistrés comme présentant un risque moyen ou élevé dépasse les prévisions des gestionnaires des sites. Par exemple, les incendies de forêt étaient identifiés comme une menace majeure par seulement 6 gestionnaires de sites sur 15, alors que le rapport révèle que 13 sites présentent un risque moyen à élevé dans ce domaine dans les prochaines décennies, d’après la même source.

L’étude mesure aussi le lien clair entre les menaces climatiques (changements de précipitation ou température), la vulnérabilité des sites (concentration démographique, biodiversité), et leur exposition aux risques (répartition démographique dans les zones à haut risques, couverture forestière). Cela permet de quantifier les risques spécifiques dans chaque région.

Les sites protégés par l’UNESCO sont des observatoires qui contribuent à la compréhension et au suivi de l’impact du dérèglement climatique et qui facilitent l’élaboration des politiques climatiques nationales et internationales.

L’étude de l’UNESCO constitue une première évaluation des risques permettant aux communautés des zones concernées de mieux y faire face. Elle permet aussi, grâce à des données attestées, des interventions tenant compte des dernières projections climatiques et des meilleures expertises locales.

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