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30 Juin

L’évaluation des coûts de dégradation de l’environnement témoignent de « l’impact positif » de l’action environnementale au Maroc

Rabat – Les résultats de l’étude d’évaluation des coûts de dégradation de l’environnement constituent un excellent témoin de « l’impact positif » des mesures entreprises par le Maroc pour le renforcement de l’action environnementale, sous l’impulsion éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé, vendredi à Rabat, la Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.

Présidant un atelier de présentation des résultats d’une étude d’évaluation des coûts de la dégradation de l’environnement au Maroc, réalisée par la Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, en partenariat avec la Banque mondiale (BM), et qui a fait état d’un coût de 33 milliards de dirhams en 2014, soit 3,52 pc du PIB, Mme El Ouafi a rappelé que la première étude en la matière, réalisée en 1995, avait évalué le coût de dégradation de l’environnement à 20 milliards de dirhams, ce qui équivalait à 8,2 du PIB à l’époque.

Depuis cette date, le ministère a mis en place une stratégie d’action globale de gestion dynamique de l’environnement sans pour autant compromettre l’effort de développement consenti par le Maroc en vue de satisfaire les besoins économiques et sociaux de la population, a-t-elle affirmé.

Cette stratégie vise à renforcer le cadre juridique national et le rendre plus efficace, à travers l’accélération du processus d’examen et d’adoption des textes d’application des lois environnementales et l’accélération des programmes de mise à niveau environnementale qui vise à résorber le retard accusé dans la maîtrise de la gestion de l’environnement.

Cette stratégie s’assigne pour objectifs de mettre en place des instruments économiques et financiers afin de drainer des ressources financières supplémentaires nécessaires à la réalisation de projets publics ou privés de protection de l’environnement, et de recouvrir les coûts des opérations de traitement et d’élimination des pollutions dont le Fonds national de l’environnement et du développement durable, le Fonds de dépollution industrielle (FODEP) et le mécanisme volontaire de dépollution industrielle hydrique (MVDIH), a-t-elle ajouté.

Elle a noté que le ministère accorde une importance particulière à la prévention et la veille environnementales, à travers le renforcement du laboratoire national de l’environnement et de l’observatoire national de l’environnement et du développement durable, la création de la police nationale de l’environnement, la création des observatoires régionaux de l’environnement et du développement durable, la mise en place du comité national et des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement et l’intégration de la dimension environnementale dans les projets de développement, ainsi que le renforcement du partenariat et de la coopération qui constituent une composante clé dans la politique environnementale au niveau national.

Mme El Ouafi a, dans ce sens, rappelé que le Maroc a élaboré la stratégie nationale de développement durable à l’horizon 2030, qui a couronné le fort engagement du Royaume dans ce cadre, conformément aux hautes instructions données par le Roi Mohammed VI, soulignant que cette stratégie représente un projet commun entre tous les acteurs concernés afin de consolider les efforts de la durabilité des stratégies sectorielles et avec des indicateurs de suivi-évaluation qui ont connu une large concertation.

Dans le but de concrétiser une vision stratégique dans la mise en œuvre d’une économie verte intégrée au Maroc à l’horizon 2030, des enjeux majeurs ont été identifiés et ont été déclinés en axes stratégiques, ayant des objectifs précis, ce qui fait de cette stratégie un document de référence pour consolider les efforts des différents politiques publiques visant le développement durable, a-t-elle expliqué, notant que ces efforts ont abouti à l’adoption de cette stratégie par le conseil des ministres le 25 juin 2017.

Pour sa part, le représentant de la Banque Mondiale, Andrea Liverani, s’est félicité des efforts consentis par le Maroc en matière de lutte contre la pollution de l’environnement, avec l’implication de plusieurs secteurs, des instances gouvernementales, de la société civile et des experts.

M. Liverani a, dans ce cadre, mis l’accent sur les efforts ayant contribué à diminuer les impacts environnementaux, notamment ceux qui touchent, les mers, les forêts et l’air, faisant part de la disposition de la BM à accompagner le Maroc au niveau des programmes et initiatives visant à améliorer le milieu environnemental.

La nouvelle étude a permis d’actualiser les coûts induits par la dégradation de l’environnement en 2014, selon trois niveaux. D’abord social à travers la morbidité et la mortalité dues à la pollution de l’air et aux pratiques inadéquates d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène; puis économique, tel que les pertes de production des forêts et des terres de parcours dues aux défrichements et, enfin, environnemental, comme la réduction de la valeur récréative des plages causées par la dégradation du littoral.

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