ActualitésDes experts marocains et étrangers débattent à Rabat de l’impact du numérique sur l’accès aux…

Actualités

03 Juil

Des experts marocains et étrangers débattent à Rabat de l’impact du numérique sur l’accès aux services essentiels dans les pays en développement

Rabat – Des experts marocains et étrangers se sont penchés, mardi à Rabat, sur l’impact du numérique sur l’accès aux services essentiels dans les pays en développement, lors d’un colloque organisé sous le thème « le numérique: une opportunité pour les services essentiels et le développement ».

Lors de ce colloqué initié par le think tank français sur les problématiques d’accès à l’eau et à l’énergie dans les pays en développement (Re)sources, les participants ont considéré les technologies digitales comme des outils qui aident à la prise de décisions et à prioriser les actions à mener en fonction des territoires.

« Les technologies renouvellent la relation aux usagers, en dessinant de nouveaux services et en optimisant les pratiques informelles, particulièrement présentes dans les pays en développement », ont-ils affirmé, évoquant dans ce sens les différents leviers du digital pour répondre aux problématiques de l’accès aux services essentiels dans les pays en développement.

Selon eux, le digital n’est pas la solution à tout notamment à l’accès physique aux services de base comme l’eau, l’assainissement et l’énergie. « Il se distingue par son ampleur d’action et sa capacité de transformation. Il agit comme un levier dans le domaine des services essentiels à différents niveaux, notamment l’amélioration des connaissances sur les ressources, le suivi à distance des indicateurs liés à l’eau ou l’énergie et l’optimisation énergétique », ont-ils précisé.

Cependant, seuls la volonté politique, l’accompagnement et la formation, la création de partenariats intelligents et un fléchage adéquat des financements sont susceptibles de produire les résultats à grande échelle, synonyme de progrès pour les populations », ont-ils ajouté.

Intervenant à cette occasion, la secrétaire d’Etat chargée de l’eau, Mme Charafat Afailal, a souligné que le besoin croissant d’une gestion intégrée et rationnelle des ressources en eau requiert la maîtrise et la connaissance des différents paramètres affectant l’ensemble du cycle de l’eau, citant dans ce sens les techniques de la télédétection spatiale utilisées comme outils fondamentaux permettant une meilleure compréhension des phénomènes hydrologiques et hydrogéologiques.

Mme Afailal a considéré le numérique comme un outil de développement économique et social, relevant que l’efficience des stratégies sectorielles socio-économiques a été en grande partie consolidée grâce à l’intégration de la composante numérique.

Pour sa part, le président fondateur de (Re)sources, Patrice Fonlladosa a rappelé que « le numérique a vu l’adoption de nombreuses applications dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, dont la localisation et la qualification des points d’eau, l’usage des drones et le pilotage des services d’eau et d’assainissement, mettant en avant l’importance des technologies qui, au-delà de leur fonction de simplification et d’amélioration de la performance des services existants, peuvent être un levier pour l’accès des populations à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Ce colloque, qui se veut une occasion pour élaborer une réflexion collective en vue de décrypter les enjeux et les leviers du digital dans les pays émergents et en développement, s’est articulé autour de trois tables rondes, à savoir l’impact du big data sur le développement, la réalité du numérique en Afrique et son potentiel de transformation sur les dynamiques de gouvernance, en plus de la présentation de plusieurs projets numériques innovants.

Voir Aussi