Des experts plaident à Marrakech pour des réseaux d’assainissement liquide qui favorisent l’adaptation aux changements climatiques

Marrakech – Des experts et professionnels ont plaidé, lundi à Marrakech, pour des réseaux d’assainissement liquide qui favorisent l’adaptation aux changements climatiques, dans le cadre d’une approche de développement durable qui respecte les équilibres environnementaux.

Le Maroc a enregistré d’énormes progrès dans le domaine d’assainissement liquide qui se manifestent, notamment par plusieurs programmes et plans nationaux que ce soit en milieu urbain ou rural, a indiqué Mohamed Rifki, Chef de service d’assainissement au niveau de la direction de l’eau et de l’assainissement au ministère de l’Intérieur lors d’un Side-event organisé, dans le cadre de la COP22.

Le ministère de l’Intérieur s’est doté d’un programme national d’assainissement liquide en milieu urbain (PNA), mis en œuvre en collaboration avec le ministère délégué chargé de l’Environnement et en partenariat avec les acteurs impliqués, a-t-il fait savoir lors de cette rencontre tenue sous le thème « Assainissement liquide au Maroc: Solutions durables pour l’adaptation au changement climatique ».

Il a aussi relevé l’élaboration d’un deuxième programme d’assainissement (PNAR) au bénéfice du milieu rural qui a été élaboré en collaboration avec les différents organismes concernés.

De son côté, la directrice de l’assainissement et de l’environnement au niveau de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)-branche eau, Fadila Ben Osmane, a précisé que le secteur de l’assainissement liquide a connu une grande évolution, rappelant que l’Office avait réalisé depuis 2001 plus de 81 stations d’épuration d’eau.

« Les projets sont conformes aux normes nationales de rejet en performance de qualité », a fait savoir Mme Ben Osmane, notant qu’une enveloppe financière de 5,5 milliards de dirhams a été mobilisée pour la réalisation de projets de près d’une soixantaine de stations d’épuration d’eau et des réseaux d’assainissement au milieu urbain durant la période 2016-2020.

Quant au président de la commune Fazna à Erfoud, Moussa Slimani, il a souligné que la commune, dans le cadre d’une approche qui consacre le développement durable, a développé en 2009 un projet pour l’adaptation aux changements climatiques dans la région, notamment à travers des techniques innovantes, à savoir la fixation biologique des sables et la lutte contre l’érosion, outre des projets d’assainissement liquide.

Il a, à cet effet, précisé que Fazna espère devenir une commune écologique à l’horizon 2020, appelant à une mobilisation des ressources financières nécessaires pour la réalisation de l’ensemble des projets tracés.

Ce Side-event a constitué une occasion pour présenter l’état d’avancement du PNA, l’information sur le PNAR et le lancement du projet de création d’opportunités d’emplois dans le secteur de l’assainissement rural (CESAR) qui vise le renforcement de capacités, l’amélioration des produits et services liés à l’assainissement en milieu rural.

La COP22, dont les travaux se poursuivront jusqu’au 18 novembre, doit opérationnaliser l’Accord de Paris sur le climat, entré en vigueur le 4 novembre dernier, et accélérer l’action avant 2020 pour réduire l’impact des changements climatiques, tout en respectant les droits humains énoncés dans l’accord.

Cette Conférence sera également une opportunité pour examiner plusieurs thématiques relatives, notamment à l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’énergie, aux forêts, à l’industrie, au transport et à l’eau.

Cet événement planétaire se déroule dans le village Bab Ighli, qui s’étend sur une superficie de près de 300.000 m² et connaît la participation de 20.000 délégués de 197 parties.