Face au changement climatique, le Maroc adopte des stratégies d’adaptation et d’atténuation pour se doter d’un modèle de gestion inclusif et durable (SM le Roi)
Abidjan – Face au changement climatique, le Maroc a adopté des stratégies d’adaptation et d’atténuation qu’il défend à l’international et qu’il porte au niveau national dans le but de doter le Royaume d’«un modèle de gestion inclusif et durable», a souligné SM le Roi, dans un discours adressé au Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, qui a ouvert ses travaux lundi à Abidjan.
Le Maroc, conscient que « la lutte contre le changement climatique n’est pas seulement une affaire d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de gestion durable des terres», s’est engagé sur plusieurs fronts, particulièrement ceux de la préservation des écosystèmes, de la sauvegarde de la biodiversité et de l’atténuation de la précarité des populations vulnérables, relève le Souverain dans ce Discours dont lecture a été donnée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, M. Mohamed Sadiki.
Cet engagement s’est traduit par des actions entreprises sur les plans régional et international avec, à chaque fois, une déclinaison nationale, poursuit SM le Roi dans ce discours adressé aux participants à cette rencontre organisée en marge de la 15ème session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification.
Ainsi, «le Maroc, qui a abrité la COP 22, est aussi celui qui a révisé à la hausse sa Contribution Déterminée Nationale à 45,5 % de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030 », a rappelé dans ce cadre SM le Roi.
Autres exemples éloquents de la déclinaison nationale de cet engagement sans faille pour l’environnement, SM le Roi a cité les stratégies « Forêts du Maroc 2020-2030 » et « Génération Green 2020-2030 », qui participent de l’objectif d’inverser le processus de dégradation des terres, de réduire l’ampleur de la désertification et d’atténuer ses répercussions, à la faveur d’un développement humain et social.
Par ailleurs, le Souverain souligne la centralité de la question de l’eau qui se situe «à l’intersection de Notre engagement pour la lutte contre la sécheresse, la sauvegarde de la biodiversité et la préservation des écosystèmes».
Fruit de cette détermination à préserver et protéger cette ressource essentielle à la vie, le « Plan National de l’Eau » mis en place par le Royaume sert l’objectif d’assurer la sécurité hydrique et les ressources nécessaires en eau, en quantité et en qualité, indique le Souverain, relevant que le Nouveau Modèle de Développement place la préservation et la promotion des ressources en eau, parmi les enjeux prioritaires d’un modèle de développement aussi ancré dans le présent que tourné vers l’avenir.
Témoin de l’importance que le Maroc attache à ce secteur vital, le « Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau » est à la fois un lieu de prise de conscience globale et un espace prestigieux d’émulation où rivalisent des solutions innovantes, durables et intégrées pour porter la cause de l’eau, tient à préciser le Souverain.
Cette cause ne doit pas être perçue comme « un sujet théorique ou un objet de débat rhétorique » mais plutôt comme « une réalité dure et implacable, qui sévit par des sécheresses de plus en plus fréquentes, de plus en plus intenses et de plus en plus dévastatrices », insiste le Souverain, faisant observer qu’avec plus de 1,5 milliard de personnes impactées dans le monde et plus de 124 milliards de dollars de pertes économiques durant les vingt dernières années, la récurrence des épisodes de sécheresse et la cadence de la dégradation des sols « se posent réellement en défi majeur» au monde d’aujourd’hui.