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05 Juil

France: une commission d’enquête parlementaire propose 33 mesures pour plus de sécurité des centrales nucléaires

Paris – Une commission d’enquête parlementaire française a proposé, jeudi, 33 mesures destinées à renforcer la sécurité des centrales nucléaires face aux risques d’accident et de terrorisme.

Cette commission avait été lancée début février avec pour mission de se pencher sur les enjeux de sûreté (éviter les accidents) et de sécurité (contre les actes de malveillance) liés à l’activité nucléaire, sachant que la France compte le deuxième parc nucléaire au monde, derrière celui des Etats-Unis, avec 58 réacteurs.

Les membres de la commission se sont attelés notamment à examiner les moyens de renforcer le rôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de contrôler la sous-traitance dans le secteur.

Envisager d’autres modes de stockage des déchets que l’enfouissement en profondeur ou encore publier un programme prévisionnel des réacteurs à démanteler ont été également parmi les questions abordées.

En matière d’enfouissement des déchets nucléaires, les députés préconisent d’explorer une alternative: l’entreposage de longue durée en « subsurface », c’est-à-dire à faible profondeur.

S’agissant de la sous-traitance, ils recommandent de « favoriser la réintégration des compétences au sein des entreprises exploitantes afin de contenir le niveau de sous-traitance et de ce fait de mieux maîtriser la conduite des sites ».

De même, les députés préconisent la création d’une Délégation parlementaire au nucléaire civil dont les membres pourraient avoir accès aux informations classifiées nécessaires, à l’image de ce qui se fait déjà dans le domaine du renseignement.

Les conclusions de la commission parlementaire interviennent alors que des intrusions sur certains sites sont signalées de temps à autre de la part de l’organisation Greenpeace qui entend ainsi dénoncer le « risque nucléaire ».

Mardi, un drone de l’organisation écologique a encore survolé une centrale proche de Lyon (centre-est).

La France, qui veut réduire sa dépendance à l’atome, est en pleine élaboration de sa feuille de route énergétique.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, s’est engagé, dans ce cadre, à rendre public un « échéancier » précis d’ici à la fin de l’année sur la fermeture de réacteurs nucléaires afin « qu’on sache quels réacteurs et le nombre de réacteurs » qui seront concernés.

Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim, située aux frontières de l’Allemagne et de la Suisse, a pour l’instant été décidée.

Mise en service en 1977, cette centrale emploie directement 850 salariés d’EDF et 330 salariés permanents d’entreprises prestataires, sans compter les 2.000 emplois indirects et induits.

Sa fermeture, qui constitue une première pour le vieillissant parc électronucléaire français, est prévue entre fin 2018 et début 2019, au moment de la mise en place de l’EPR (réacteur nucléaire de troisième génération) de Flamanville (nord-ouest).

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