Gestion du littoral: atelier à Nador pour le renforcement des capacités des acteurs de développement concernés

Nador – Des acteurs de développement concernés par la gestion du littoral dans les pays d’Afrique du Nord se sont donnés rendez-vous, samedi à Nador, dans la cadre d’un atelier visant essentiellement le renforcement des capacités des différents intervenants pour une meilleure gestion et la préservation des ressources naturelles des zones côtières.

Organisé par le Fonds mondial pour la nature-Afrique du Nord (WWF-NA) et de l’Association des enseignants des Sciences de la vie et de la terre (AESVT), l’atelier est l’occasion pour ses acteurs dont des associations, des communes et des établissements publics de partager les expériences en la matière et d’élaborer une approche intégrée de gestion de ces zones vulnérables.

Dans une déclaration à la MAP, Hamadi Gharbi, coordinateur du projet pilote « intégration effective de l’approche gestion intégrée des zones côtières (GIZC) dans les pays de l’Afrique du Nord » a indiqué que l’objectif de cet atelier est de renforcer les échanges entres les acteurs publics et privés concernés par la gestion de ces zones, ajoutant que Nador a été choisie aux côtés de deux autres régions en Algérie et en Tunisie, invitées à intégrer une approche GIZG dans leurs activités de développement.

Ce projet, lancé en février 2016, a permis jusqu’à présent la réalisation de manuels GIZG pour les trois régions, l’élaboration de cinq études dont deux identifiant les acteurs potentiels du projet et l’analyse des stratégies sectorielles liées à la gestion des zones côtières, a souligné M. Hamadi, faisant état également de la création d’un réseau maghrébin de développement du littoral, constitué de neuf membres dont deux associations marocaines.

Rappelant que le Maroc est le seul pays maghrébin ayant ratifié le protocole de Madrid, le militant tunisien a formé le vœu que l’Algérie et la Tunisie, jusqu’alors réticents, lui emboitent le pas pour une meilleure gestion intégrée et concertée des zones côtières.

Touzani Houari, président de l’AESVT-Nador, a souligné dans une déclaration similaire que cette rencontre de deux jours est l’occasion pour les participants de partager les expériences autour du projet GIZG en Tunisie, Algérie et au Maroc, ajoutant qu’il s’agit essentiellement de vulgariser les concepts liés à la gestion du littoral dans la perspective de renforcer la préservation de leurs ressources naturelles.

Organisé par l’AESVT et le WWF-NA dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote « intégration effective de l’approche gestion intégrée des zones côtières (GIZC) dans les pays de l’Afrique du Nord », cet atelier vise essentiellement le renforcement du partenariat entre les différents acteurs publics-privés de la société civile et la création d’un réseau régional pour la promotion et l’application du protocole GIZC de la Méditerranée dans les pays de l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie).
Troisième du genre, cette rencontre s’assigne également pour objectifs de préparer les acteurs pour la mise en application d’un outil GIZC, renforcer le dialogue entre les différents acteurs et de surmonter les problèmes liés à la mauvaise gestion du littoral.
Le Maroc est doté d’une loi relative au littoral qui a pour but notamment de préserver les équilibres biologiques et écologiques, de lutter contre l’érosion, la pollution et la dégradation du littoral et d’impliquer les associations, le secteur privé et les collectivités territoriales concernées dans la prise de décisions en la matière.