ActualitésLe gouvernement d’Ottawa entend mettre en place une stratégie nationale d’assurance-inondation

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16 Nov

Le gouvernement d’Ottawa entend mettre en place une stratégie nationale d’assurance-inondation

Montréal – Le ministre canadien de la Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale, a tenu, jeudi à Regina, une réunion avec les représentants des gouvernements fédéral et provincial, des responsables autochtones et des directeurs de sociétés d’assurance pour mener une réflexion collective en vue de l’élaboration d’un système de gestion financière durable du risque d’inondation, qui inclut le secteur privé.

L’objectif de cette stratégie sera de diminuer les coûts engendrés par les inondations pour réduire les pressions financières qui pèsent notamment sur le programme fédéral d’Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC), qui prévoit une aide financière d’Ottawa aux gouvernements provinciaux et territoriaux en cas de catastrophe naturelle de grande envergure.

« Nous devons trouver des manières de développer des solutions de rechange pratiques, abordables et commerciales », a affirmé, à cette occasion, le ministre Goodale.

Il a fait savoir que les AAFCC ont octroyé 4,3 milliards de dollars depuis 1970, soulignant que 75 pc de ce montant a été distribué depuis 2011 seulement.

M. Goodale a, en outre, mis en garde contre des « situations d’urgence coûteuses et dévastatrices pour les collectivités », à l’heure où les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent en raison des changements climatiques.

« Fournir de l’aide après le désastre n’est plus suffisant. En raison de la fréquence et de la magnitude des désastres naturels, les coûts de rétablissement ont explosé », a-t-il déclaré.

« Notre pays n’est vraiment pas prêt à faire face à cette nouvelle réalité », a-t-il dit.

Depuis le début de l’année 2017, la valeur des dommages assurés causés par les inondations au Canada s’élève à 590 millions de dollars, selon les données du Bureau d’assurance du Canada (BAC).

Le BAC, qui représente les sociétés privées d’assurance du pays, estime que ces coûts devraient s’élever à 673 millions de dollars annuellement pour les cinq prochaines années.

Lors de cette réunion, les participants ont également souligné la nécessité de prendre en compte les réalités particulières aux Premières Nations, dont plusieurs communautés sont déjà frappées par les changements climatiques.

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