Au Grand Agadir, recours accru aux eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts
Agadir – La Régie autonome multiservices d’Agadir (RAMSA) a eu recours aux eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts en tant qu’alternative efficace pour faire face au stress hydrique qui sévit dans la région de Souss-Massa.
Cette initiative écologique vise à satisfaire la demande en eau d’arrosage des espaces verts et à contribuer aux efforts de limiter les répercussions de la pénurie d’eau et de rationaliser la gestion des ressources hydriques.
En effet, la RAMSA a mobilisé des investissements importants pour la collecte, le transfert et le traitement des eaux usées en vue de leur réutilisation pour l’arrosage des golfs (450 ha) et des espaces verts (600 ha) au Grand Agadir.
Dans ce sens, il a été procédé à la mise en service en 2010 de la station de traitement « M’zar » qui constitue le maillon principal de ces investissements au niveau de la partie Sud d’Agadir.
Cette infrastructure hydraulique a permis d’assurer un potentiel annuel de 11 millions de m3 en eaux épurées, avant de passer à 24 millions de m3 après extension à l’horizon 2026.
La distribution des eaux épurées produites est assurée à travers une station de traitement tertiaire de capacité de 30.000 m3/jour, trois réservoirs de capacités de 2500 m3, 3500 m3 et 7000 m3 (capacité totale 13.000m3), un réseau d’adduction et de distribution sur un linéaire de 87 Km et deux stations de pompage de capacités 245 l/s et 195 l/s.
Dans une déclaration à la MAP, le Chef de Division de l’environnement et de la qualité d’eau à la RAMSA, Nabil Leghzaoui, a souligné que le recours à la réutilisation des eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs au niveau du Grand Agadir, fait partie des efforts consentis pour favoriser une gestion rationnelle des ressources hydriques à même de mieux affronter la problématique de rareté de l’eau dont pâtit la région de Souss-Massa.
Cette alternative écologique est de nature à contribuer à la valorisation des eaux épurées sans recours à l’eau potable et aux eaux de forage pour l’arrosage des espaces verts, a-t-il expliqué, rappelant que la RAMSA a investi près d’un milliard de DH pour la construction de deux stations de traitement des eaux épurées, dans la zone Nord (Aourir) et dans la zone Sud (M’zar), outre la réalisation de l’infrastructure nécessaire pour la distribution des eaux traitées.
Conformément aux Hautes Orientations Royales, une série de chantiers stratégiques pour répondre aux défis posés par la problématique de l’eau a été lancée dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) pour une durée d’exécution allant de 2020 à 2027 et un coût initial de 115 milliards de dirhams.
Ces chantiers ont été aussi accompagnés de la mise en œuvre de plusieurs actions urgentes, lancées depuis 2020, visant principalement à sécuriser l’alimentation en eau potable de toute la population du Royaume.
Il s’agit notamment de la réalisation de plusieurs projets de réutilisation des eaux usées permettant d’atteindre un volume de 37 millions de mètres cubes par an pour l’arrosage de 31 golfs et des espaces verts de 17 villes et le lancement d’un programme complémentaire très ambitieux pour mobiliser 137 millions de mètres cubes à l’horizon 2027 pour arroser les 19 golfs restants ainsi que d’autres projets à usages notamment agricole et industriel.