La gravité de l’activité des incendies de l’Ouest des Etats-Unis est sensible aux changements climatiques (étude)

Washington -À la suite des récents incendies de forêt qui ont ravagé le nord et le centre de la Californie, une nouvelle étude a révélé que la gravité de l’activité des incendies dans la région de la Sierra Nevada (Ouest des Etats-Unis) était sensible aux changements climatiques au cours des 1400 dernières années.

Les résultats, publiés dans Environmental Research Letters, suggèrent que les futurs changements climatiques vont probablement entraîner une augmentation de l’activité des feux dans les Sierras.

« Nos données montrent que le climat est le principal facteur d’incendie à l’échelle régionale », a déclaré Richard Vachula, doctorant au Département des sciences de la Terre, de l’environnement et des planètes de l’Université Brown et auteur principal de l’étude. « Nous constatons que les conditions chaudes et sèches favorisent les incendies, ce qui, à la lumière des prévisions des modèles climatiques, suggère que les futurs incendies pourraient être plus étendus que ceux observés au cours du siècle dernier ».

Les co-auteurs de l’étude de Vachula étaient James Russell et Yongsong Huang, tous deux professeurs à Brown et chercheurs à l’institut de Brown pour l’environnement et la société.

Les résultats sont basés sur des carottes de sédiments prélevées au fond du lac Swamp, situées vers la limite nord du parc national Yosemite. Comme les incendies ont eu lieu dans la région au fil des ans, le charbon de bois provenant des panaches de fumée tombe dans le lac, finissant par couler jusqu’au fond et se noyant dans les sédiments. En suivant l’évolution de la teneur en charbon de bois en fonction de la profondeur, Vachula et ses collègues ont créé un enregistrement séquentiel de la superficie brûlée autour du lac au cours des 1.400 dernières années, jusqu’en 2007, date de la prise des carottes.