Les indicateurs du changement climatique atteignent de nouveaux sommets
Nations-Unies (New York) – De nouvelles données importantes montrent que les causes et les indicateurs du changement climatique ont atteint de nouveaux sommets durant le mois de mai dernier, a indiqué l’organisation des Nations-Unies vendredi, qui a coïncidé avec la célébration de la Journée mondiale de l’environnement.
« Mai 2020 a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré, selon un ensemble de données reconnues au niveau international. Les niveaux de dioxyde de carbone dans une station d’observation de référence ont également établi un nouveau record », a signalé l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui est une agence spécialisée des Nations-Unies.
L’OMM avertit que cela aura un impact majeur sur la biodiversité et les écosystèmes – le thème de la Journée mondiale de l’environnement – ainsi que sur le développement socio-économique et le bien-être humain.
« Les gouvernements vont investir dans la relance, et il est possible de s’attaquer au climat dans le cadre du programme de relance. Il est possible de commencer à infléchir la courbe au cours des cinq prochaines années », a relevé le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.
Pour M. Taalas, le ralentissement industriel et économique provoqué par la Covid-19 ne saurait se substituer à une action climatique soutenue et coordonnée visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. En raison de la très longue durée de vie du CO2 dans l’atmosphère, l’impact d’une baisse des émissions ne devrait pas entraîner une réduction des concentrations de CO2 dans l’atmosphère.
« La nature nous envoie un message clair », a déclaré, de son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. « Nous nuisons à la nature – à notre propre détriment. La dégradation des habitats et la perte de biodiversité s’accélèrent », a-t-il déploré.
« Le dérèglement climatique s’aggrave. Les incendies, les inondations, les sécheresses et les grandes tempêtes sont plus fréquents et plus dommageables. Les océans se réchauffent et s’acidifient, détruisant les écosystèmes coralliens. Et maintenant, un nouveau coronavirus fait rage, sapant la santé et les moyens de subsistance. Pour prendre soin de l’humanité, nous DEVONS prendre soin de la nature », a-t-il exhorté.