Le journal égyptien « Al Ahram » met en exergue le rôle important de l’Arganier dans le développement durable

Le Caire – Le journal égyptien Al Ahram a mis en exergue le rôle de l’arganier, arbre emblématique du Maroc, comme outil important pour réaliser les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale), d’autant plus qu’il résiste à la désertification et à la pénurie d’eau.

Dans un article intitulé « L’or liquide ou les merveilles de l’arbre de vie au Maroc », publié lundi, le journal écrit que l’arganier, dont la Journée mondiale a été célébrée pour la première fois le 10 mai courant, est considéré comme une icône du patrimoine culturel immatériel humain du Royaume.

Il relève que l’arganier offre plus de 25.000 emplois, dont la plupart au profit des femmes rurales, et produit « l’or liquide marocain », un des huiles les plus rares au monde, avec des revenus annuels dépassant les 100 millions de dollars.

La même source fait observer également que ce qui est surprenant dans l’arganier est que son importance ne découle pas seulement du côté économique, bien que sa production fasse partie des exportations du Maroc, mais aussi de son rôle social, car l’arbre occupe principalement les zones rurales du sud-ouest du pays, offrant des emplois et une source de revenus pour les femmes de ces régions.

L’extraction de cette « huile magique » contenue dans les fruits de l’arganier nécessite, en effet, des outils et des méthodes traditionnels que seules ces femmes en détiennent les secrets, signale le quotidien.

L’huile d’argan contient de nombreuses qualités nutritives, poursuit-t-il, notant que des études scientifiques ont révélé que cette substance est riche en acides gras insaturés, utilisés pour prévenir les maladies cardiovasculaires ou pour les soins de la peau et l’industrie cosmétique.

L’arganier, également connu sous le nom d' »amandier berbère » ou « arbre de la vie », peut résister à des températures allant jusqu’à 50 C° et continue de produire ses fruits tout au long de sa vie, qui peut dépasser 200 ans, relève la publication.

Notant que la hauteur des arbres capables de produire des fruits varie entre 10 et 12 mètres, le journal précise qu’il faut environ 50 kilogrammes de noix d’arganiers pour produire un litre de cette huile précieuse.

« La production annuelle d’huile d’argan au Maroc est estimée à 5000 tonnes, dont 1200 tonnes sont exportées à l’étranger. Des programmes sont en cours pour réhabiliter des dizaines de milliers d’hectares de forêts d’arganiers, alors que 10 mille hectares d’arganiers devraient être plantés d’ici 2022 », rappelle le journal.

Il relève, par ailleurs, que la célébration de cet arbre rare est intervenue deux mois après que l’Assemblée générale des Nations Unies ait approuvé (le 3 mars 2021) l’initiative du Royaume du Maroc de considérer le 10 mai de chaque année comme Journée internationale de l’Arganier.

Elle intervient également environ 7 ans après l’intégration (le 27 novembre 2014) par le Comité gouvernemental pour la protection du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO des pratiques et du savoir-faire liés à l’extraction de l’huile d’arganier dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.