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06 Sep

L’agriculture bio meilleure pour l’environnement mais moins rentable

Genève – L’agriculture bio est meilleure pour l’environnement mais moins rentable, tel est le constat d’une étude réalisée par Agroscope, le centre de compétence de la Confédération suisse dans le domaine de la recherche agronomique et agroalimentaire.

Selon un essai à long terme mené par Agroscope, les gains sont en moyenne 22% inférieurs à ceux des méthodes de production conventionnelles. Toutefois, la production biologique est 2 fois plus favorable à l’environnement.

« Si l’on considère tous les impacts environnementaux, l’agriculture biologique est clairement en tête », déclare Marcel van der Heijden, responsable de l’étude chez Agroscope. L’étude a été publiée dans la revue spécialisée « Science Advance ».

Les chercheurs d’Agroscope et de l’Université de Zurich ont déterminé quels sont les impacts de quatre systèmes de culture différents: l’agriculture conventionnelle avec ou sans labour, l’agriculture biologique avec labour et l’agriculture biologique avec travail réduit du sol.

Sur les parcelles, ils ont cultivé par rotation du blé d’automne, du maïs grain, des féveroles, du blé d’automne et deux fois du trèfle. Cet essai dure depuis 12 ans et « se poursuivra encore pendant au moins six ans », indique Agroscope.

Un champ qui est exploité selon les normes biologiques présente une diversité d’espèces de plantes supérieure de 230% à celle d’un champ cultivé de manière conventionnelle.

Les chercheurs ont en outre trouvé 90% de vers de terre en plus dans les parcelles bio et 150% de plus dans les parcelles sans labour.

Par rapport aux sols labourés de manière conventionnelle, les deux types de culture biologique donnent de meilleurs résultats, avec une érosion réduite de 46 à 93%.

« Lorsque l’on retourne la terre, on l’expose à l’érosion par le vent et l’eau », explique Raphael Wittwer, auteur principal de l’étude.

L’écotoxicité est par ailleurs inférieure de 81% avec les méthodes qui n’utilisent pas de produits phytosanitaires de synthèse. Renoncer à ces produits est également bon pour la protection du climat, puisque leur production demande beaucoup d’énergie, a précisé Marcel van der Heijden.

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