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06 Avr

Des experts de la FAO mettent en garde contre des ravages des criquets

Nairobi, Les criquets pèlerins de la deuxième vague, 20 fois plus gros que la première, ravageront bientôt les cultures au Kenya et dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, ont averti des experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Les nouveaux essaims qui devraient éclore en mai seront des descendants de la première génération que les pays de la Corne de l’Afrique luttent pour en contenir la propagation avec peu ou pas de succès.

« La première génération de criquets se reproduit maintenant, ils ont pondu leurs œufs; ils vont éclore en nymphes et en larves », a déclaré le représentant de la FAO au Kenya,Tobias Takavarasha cité lundi par le journal « Daily Nation ».

« C’est donc le moment de les maîtriser avant qu’ils ne commencent à voler et partant affecter la prochaine saison de plantation », a-t-il averti.

Les scientifiques de la FAO estiment que les essaims en Afrique de l’Est seront 400 fois plus gros d’ici juin si les générations successives ne sont pas éliminées.

Au Kenya, plus de 20 comtés – dont Mandera, Wajir, Samburu, Isiolo, Garissa, Baringo, Turkana, Laikipia, Meru, Kitui, Embu, Machakos, Murang’a, Makueni et Kajiado – ont été infestés par les insectes.

Le Fao a relevé que les pluies tombées à la fin du mois de mars pourraient stimuler la reproduction de ces insectes ravageurs.

Déjà, des bandes larvaires et un nombre croissant de nouveaux essaims se forment en Somalie, en Éthiopie et au Kenya, l’Organisation de lutte contre le criquet pèlerin pour l’Afrique de l’Est (DLCO-EA) prévenant que la situation au Kenya pourrait devenir grave, car les essaims, en particulier ceux en Somalie, pourraient bientôt entrer dans le pays.

Au Kenya, selon une communication de la FAO, davantage d’essaims immatures de première génération se forment également dans les comtés du nord et du centre et ils mûrissent, certains devraient être prêts à pondre des œufs au cours de la semaine à venir et continuer jusqu’en mai.

Le phénomène, qui coïncide avec le début des longues pluies et donc de la saison des semis, présente une grande menace pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des régions, alors même que toute la région est sous le coup des effets de la pandémie de coronavirus.

« Le pays reste menacé tant que les criquets ne sont pas contrôlés dans la région de la Corne de l’Afrique, où de nouveaux essaims se forment continuellement », a déclaré Dr Stephen W. Njoka, OGW, directeur de la DLCO-EA.

La Fao estime que jusqu’à 20,2 millions de personnes vivant en Éthiopie, au Kenya et en Somalie pourraient être affectées par l’insécurité alimentaire due aux essaims, dont le nombre devrait augmenter jusqu’à 400 fois si elles ne sont pas contrôlées.

L’agence a besoin d’environ 16,2 milliards de shillings (environ 160 millions de dollars) pour sa réponse rapide et son action d’anticipation dans les 10 pays jusqu’à présent touchés par l’invasion acridienne.

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