Le Maroc accorde une importance capitale à l’eau, vu son rôle stratégique dans le développement (ministre)
Larache, 24/06/2016 (MAP), Le Maroc accorde une importance capitale à l’eau, en raison du rôle stratégique de cette matière vitale dans le développement, a affirmé, vendredi à Larache, la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afailal.
Intervenant lors de la première session de 2016 du Conseil d’Administration de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL), Mme Afailal a mis l’accent sur le rôle stratégique que joue le secteur de l’eau dans le développement, relevant que le Maroc a pris conscience, depuis son indépendance, de l’importance cruciale de cette matière vitale et adopté une politique hydrique proactive et dynamique, à travers la construction d’infrastructures hydriques d’envergure, dont les barrages qui lui ont permis de répondre à ses besoins en la matière.
Dans ce cadre, Mme Afilal a souligné que le chantier du plan national de l’eau constitue une référence pour la politique hydrique marocaine dans l’avenir, puisqu’il vise à identifier les grandes orientations de la politique de l’eau et à mettre en place un plan d’action à l’horizon 2030, à même de garantir la sécurité hydrique et alimentaire du Royaume, notant que son département a procédé à la révision de la loi relative à l’eau, et ce afin de renforcer son adéquation aux exigences du secteur, soutenir les acquis et de relever les défis liés à la réalisation des objectifs escomptés.
Pour se faire, le ministère chargé de l’Eau a adopté une approche de concertation aux niveaux central et des différentes agences des bassins hydrauliques, en fédérant les efforts de tous les acteurs du domaine de l’eau, dont les élus, les associations d’usagers de l’eau et les acteurs de la société civile, qui a été couronnée par l’élaboration du projet de loi 36-15 sur l’eau, actuellement en phase finale d’approbation par l’institution législative, a-t-elle poursuivi.
Elle a, par ailleurs, assuré que la majorité des contraintes relatives au développement des ressources hydriques aux niveaux national et international sont liées au phénomène des changements climatiques dont souffre le monde entier, notant que l’engagement ferme du Maroc en faveur des questions climatiques lui a valu l’honneur d’organiser la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui constitue un événement majeur devant faire du Royaume une destination privilégiée pour les différentes composantes de la communauté internationale, et ce afin de prendre des décisions courageuses à même de mettre en oeuvre l’Accord de Paris.
Et de souligner l’importance de l’organisation, les 11 et 12 juillet à Rabat, de la Conférence internationale sur l’eau et le climat sous le thème « la sécurité hydrique pour une justice climatique », à l’initiative de son département, en partenariat avec le ministère de l’Environnement français et le Conseil mondial de l’Eau, qui vise à sensibiliser les décideurs politiques au niveau mondial à la nécessité de placer les défis liés à l’eau au centre des négociations lors de la COP22.
La ministre a également mis en lumière l’importance de la tenue de MedCOP Climat, les 18 et 19 juillet à Tanger, qui se veut être une occasion pour faire entendre la voix de la Méditerranée et fédérer les efforts des gouvernements, des collectivités locales, des organisations non gouvernementales, des associations et des entreprises du pourtour méditerranéen autour de cette cause internationale, et ce afin de favoriser le développement durable de la région.
Cette réunion, qui s’est déroulée en présence des gouverneurs des provinces de Larache et d’Al Hoceima, a été consacrée à la présentation du bilan des réalisations au titre de 2015 et de la situation hydrologique de 2015-2016, ainsi qu’à l’approbation du rapport d’audit des comptes de 2015.