ActualitésL’huile d’olive de Ouawmna: une production de qualité en attente de valorisation

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14 Déc

L’huile d’olive de Ouawmna: une production de qualité en attente de valorisation

Ouawmna/Khénifra – Les habitants du village de Ouawmna dans la région de Khénifra accordent une grande importance à l’olivier et surtout à la qualité de leur huile d’olive, un des produits phares de cette localité qui a pu se frayer solidement un chemin à l’export.

Ce village, perché sur les hauteurs du Moyen Atlas à environ 40 km de la ville de Khénifra, est connu depuis des lustres pour la qualité de son huile d’olive due à la richesse de son sol et à son climat aride propice à la production des olives.

Les multiples projets de valorisation et de développement des produits agricoles lancés ces dernières années dans cette localité, notamment la plantation de nouveaux champs d’oliviers et l’installation de nouvelles unités modernes de trituration ont eu des retombées indéniables sur ce secteur et partant faire de Ouawmna, l’une des principales régions productrices de l’huile d’olive au niveau du centre du pays.

« La qualité de notre huile d’olive est exceptionnelle. Elle se caractérise essentiellement par le goût et par la couleur qui dépendent de plusieurs facteurs notamment le climat typique de notre région et les procédés de production et d’extraction dont nous avons le secret », a confié à la MAP, Hassan Achefri, un des fils de Ouawmna qui a investi dans une unité moderne de trituration, la première en son genre au niveau de la région à obtenir l’agrément de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

L’huile d’olive de la région se démarque aussi par son faible taux d’acidité et par sa productivité élevée, a-t-il fait savoir, soulignant l’importance de la valoriser et de lui accorder une Appellation d’origine car il s’agit d’un produit remarquable et de très grande qualité.

Il a également insisté sur la nécessité pour les producteurs de la région de s’organiser dans le cadre de coopératives et d’associations en vue de valoriser la production locale, améliorer sa qualité ainsi que les conditions d’accès aux marchés internationaux.

Ne cachant pas sa fierté d’avoir commencé dès cette année à exporter sa production vers la France, Hassan Achefri a fait part de son souhait de voir cette étape constituer le point de départ vers de nouveaux horizons et la conquête de nouveaux marchés.

Pour Widad Boukli, chef du centre du conseil agricole de Benkhlil, les perspectives de cette activité sont prometteuses même si elle reste tributaire de l’organisation des fermiers et des professionnels ainsi que de la valorisation de la production.

Les régions de Ouawmna et Aït Ishaq sont connues pour la qualité de leur huile d’olive en raison de la grande importance qu’elles accordent depuis plusieurs générations à l’olivier, et ce, dès la phase de plantation jusqu’à l’étape de la greffe en passant par celle de la fertilisation, a-t-elle dit, notant toutefois que la production peine à percer au niveau international à cause des problèmes liés à la valorisation et à la commercialisation.

Mme Boukli a indiqué que le centre du conseil agricole de Benkhlil veille à accompagner les agriculteurs dans leurs efforts en vue de développer et moderniser la production et aspire à ce que ce secteur amorce son essor avec la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie « Génération Green 2020-2030”.

La région de Ouawmna compte un total de 84 unités de trituration modernes et semi-modernes dont cinq seulement disposant de l’autorisation sanitaire de l’ONSSA.

A la faveur du Plan Maroc Vert, quelque 5.000 hectares supplémentaires ont été plantés en oliviers au profit d’environ 800 fermiers.

La production d’olives dans la région avoisine les 40.000 tonnes annuellement dont 80% sont destinées à la trituration.

L’activité génère plus de 500.000 journées de travail et un chiffre d’affaires annuel de 100 millions de dirhams réalisé en grande partie dans les régions de Ouawmna et Aït Ishaq. Elle pâtit cependant d’un certain nombre de problèmes liés à la faible structuration et organisation des professionnels et à l’inexistence de coopératives dans cette région ancestrale de pâturage.

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