ActualitésL’ONU appele la communauté internationale à aider la région du Sahel à faire face au changement…

Actualités

Inquiétudes concernant
16 Nov

L’ONU appele la communauté internationale à aider la région du Sahel à faire face au changement climatique

Washington – De hauts responsables des Nations-Unies ont appelé cette semaine la communauté internationale à aider la région du Sahel à faire face au changement climatique avec des mesures efficaces d’atténuation et d’adaptation, à l’occasion d’une réunion à New York sur les liens entre le changement climatique et les défis de la consolidation de la paix au Sahel.

Le Sahel est confronté à une grande insécurité et à des violences. Quelque 4,9 millions de personnes ont dû fuir leurs domiciles cette année et 24 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, a noté la Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU, Inga Rhonda King, lors d’une réunion conjointe de l’ECOSOC et de la Commission de la consolidation de la paix (CCP) consacrée à cette région de l’Afrique de l’Ouest.

La détérioration constante de la situation résulte de causes sous-jacentes comme la pauvreté, l’exclusion socioéconomique et les privations, le manque d’accès aux services sociaux de base et les inégalités. L’absence d’opportunités socioéconomiques, le chômage croissant, la mauvaise gestion des ressources naturelles et la faible gouvernance ont aussi un impact désastreux.

Selon la Présidente de l’ECOSOC, la région est également l’une des régions au monde les plus écologiquement dégradée. Alors que le Sahel dépend largement de l’agriculture, il est régulièrement frappé par la sécheresse et des inondations qui ont des conséquences énormes sur la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, quelque 33 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 4,7 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë.

Avec une croissance démographique estimée à 2,8% par an dans un environnement où les ressources naturelles s’amenuisent, y compris la terre et l’eau, le Sahel peut voir ses vulnérabilités s’accentuer à cause du changement climatique, avec le risque de nouveaux conflits et d’autres migrations forcées. Cette situation exige notre attention soutenue, a insisté Inga Rhonda King.

Par ailleurs, voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée de vendredi 16 novembre 2018:

Canada:.

Le gouvernement fédéral octroie 5,7 millions de dollars pour un projet pilote de protection de l’environnement auquel participent les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

La ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, a fait l’annonce du Programme des gardiens autochtones lors d’une cérémonie sur l’île de Vancouver. Vingt-huit communautés ont été choisies à travers le pays, dont 10 en Colombie-Britannique.

Le projet leur permettra d’aider à la protection et la surveillance des secteurs et des espèces vulnérables qui se trouvent sur leurs territoires ancestraux.

D’après la ministre, le soutien financier attribué à ces communautés servira aussi à maintenir des sites culturels autochtones.

Selon le gouvernement du Canada, 25 millions de dollars ont été prévus pour ce programme dans le budget 2017, et 60 demandes lui ont été soumises depuis par différentes communautés au pays.

Costa Rica :.

Le président costaricain Carlos Alvarado a prôné dans un entretien accordé à la presse la fin de « l’utilisation des combustibles fossiles » pour contrer le changement climatique, « un devoir éthique de notre génération », selon lui.

Ancien ministre du Développement social dans le gouvernement du précédent président Luis Guillermo Solis (2014-2018), Carlos Alvarado a également préconisé une approche multilatérale pour faire face aux aléas des changements climatiques.

Pays de 5 millions d’habitants, Costa Rica se présente comme un paradis écologique, avec plus de 98% de son électricité produite par des énergies renouvelables, depuis quatre ans.

Plus de 30% de la superficie de ce petit pays de 51.000 km2 est protégée, à travers une vingtaine de parcs nationaux façonnant l’image verte de la « côte riche » – nom donné au pays par Christophe Colomb lui-même – selon la légende. Avec un tel écosystème, qui représente à lui seul 5% de la biodiversité de la planète, l’attractivité touristique est devenue l’une des principales forces économiques du Costa Rica.

Après avoir massivement investi dans les énergies alternatives (hydroélectrique, éolienne, géothermique, solaires), l’état vient de produire durant 75 jours 100% de son énergie de manière renouvelable. Un record qui doit faire du Costa Rica le premier pays neutre en CO2 d’ici à 2022, objectif communiqué par les autorités. Et la place de premier pays en matière de tourisme durable n’est que le fruit de cette politique écologique avant-gardiste.

Voir Aussi