L’OPEP+ décide d’augmenter la production de pétrole pour les 3 prochains mois
Londres – L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les pays non membres de l’OPEP, connus sous le nom d’OPEP+, ont décidé, lors d’une réunion en ligne jeudi, d’augmenter la production de pétrole pour mai, juin et juillet 2021.
Selon un communiqué de l’OPEP, la décision a été prise, lors de cette réunion co-présidée par le ministre saoudien de l’Energie Abdelaziz ben Salmane et le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, sur la base des améliorations du marché soutenues par les programmes mondiaux de vaccination et les plans de relance dans les économies clés.
Ainsi, l’OPEP et ses dix alliés augmenteront le volume de 350.000 barils par jour en mai et juin, puis de 441.000 barils en juillet, a précisé le ministre saoudien de l’Energie et chef de file de l’alliance, Abdelaziz ben Salmane, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion.
Cette conclusion, fruit de trois heures de négociations à huis clos, constitue une surprise pour nombre d’observateurs de marché qui tablaient plutôt sur un maintien des coupes actuelles.
Le club des 23 producteurs laisse quotidiennement sous terre quelque sept millions de barils et ajuste ce volume mois après mois. Le but est de ne pas inonder le marché avec un or noir qu’il ne peut absorber en raison des dégâts économiques de la pandémie du Covid-19.
Dans son dernier rapport mi-mars, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a livré des estimations peu réjouissantes: après le choc sanitaire, la demande mondiale de pétrole devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant-crise, selon ses pronostics.
Fébriles tout au long de la journée, les cours du brut de référence ont fortement grimpé dès la fin de la réunion, le Brent européen dépassant temporairement les 65 dollars le baril.
D’autres réunions auront lieu pour évaluer les conditions du marché et décider des ajustements de production, chaque ajustement ne dépassant toutefois pas 500.000 barils par jour.
En avril 2020, l’OPEP+ avait accepté de réduire la production de pétrole de 9,7 millions de barils par jour alors que la pandémie du COVID-19 avait drastiquement fait baisser la demande, avant de décider plus tard de prolonger la réduction mais avec une quantité plus faible jusqu’à la fin de l’année dernière.