L’UCESA doit se concentrer sur la lutte contre les changements climatiques au bénéfice des populations africaines (Reda Chami)
Rabat – L’Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA) est appelée à concentrer ses efforts pour la lutte contre les changements climatiques au bénéfice des populations africaines, a affirmé, lundi à Rabat, le président de cette organisation panafricaine, M. Ahmed Reda Chami.
« La pertinence de concentrer les efforts de notre Union sur ce sujet est liée en premier lieu au degré et à l’ampleur de l’incidence des effets des changements climatiques sur la mobilité humaine », a souligné M. Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’UCESA, qui se tient pour la première fois en présentiel depuis décembre 2019 après deux sessions organisées en mode virtuel en raison du contexte sanitaire.
Tout en rappelant que l’impact du changement climatique touche sept Africains sur dix, M. Chami a félicité le groupe de travail de l’UCESA sur l’action climatique pour l’élaboration du plaidoyer « Pour une action africaine face au changement climatique », un document qui présente un narratif africain sur le changement climatique, tel que vécu par les citoyens africains dans leur quotidien.
« Ce plaidoyer fournit également des orientations politiques et techniques pour une action efficace en faveur du climat par et pour les citoyens africains », a-t-il ajouté, notant que les membres du Bureau exécutif de l’UCESA ont récemment initié des actions qui offrent à l’Union des opportunités pour un meilleur arrimage aux agendas de l’Union africaine et des Nations unies sur le sujet de la mobilité climatique en Afrique.
« Pendant cette période, et malgré les nombreuses contraintes liées à la pandémie, notre Union a maintenu une dynamique forte et soutenue dans la mise en œuvre de notre feuille de route », a-t-il relevé, se félicitant, à cet égard, de l’élargissement de l’Union à la fois au niveau des États africains et des organisations d’intégration régionale.
« Au nom de tous les membres de l’UCESA, je me réjouis de l’adhésion du CES du Togo, actée lors de l’Assemblée générale ordinaire de juillet 2021, et confirme la disposition de notre Union à soutenir la mise en place des CES prochainement au Cap vert, à Madagascar et aux Comores », a-t-il dit.
Dans ce sens, le ministre des droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République et porte-parole du gouvernement togolais, Dr. Christian Trimua, a indiqué que la présente Assemblée générale marque une « étape décisive » dans l’opérationnalisation du Conseil économique et social du Togo qui fait son entrée officielle dans le concert des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique.
« En effet, le Togo a décidé d’adhérer à l’UCESA suite à la visite de travail conjointe effectuée dans notre pays par une délégation de l’UCESA et du CESE du Maroc, du 27 février au 03 mars 2022, en vue d’appuyer le processus de mise en place et d’opérationnalisation de notre Conseil”, a-t-il fait savoir.
« Cette décision a pour objectif de consolider la coopération africaine et de contribuer à l’affirmation de l’engagement du Togo à soutenir les potentialités des pays africains dans le processus de développement économique et social de nos peuples », a expliqué M. Trimua.
Les travaux de cette assemblée générale ont été marqués par la participation de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali. A l’ordre du jour de cette réunion figuraient notamment l’adoption des procès-verbaux des AG ordinaire et extraordinaire du 13 juillet 2021, la présentation de la Charte de l’UCESA pour la durabilité du développement de l’Afrique ainsi que la présentation et l’adoption du Plaidoyer de l’UCESA « pour une action africaine face au changement climatique ».
L’Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (CES-IS) d’Afrique (UCESA), organisation régionale regroupant 20 pays africains, s’est fixée comme objectif d’impacter la gouvernance climatique au niveau du continent à travers une meilleure coordination et harmonisation des positions des CES-IS membres et un plaidoyer soutenu pour une prise en compte des avis des citoyens africains et de leurs préoccupations dans les stratégies d’adaptation.