Mer Morte  – L’expérience du Maroc en matière de gestion des ressources en eau, de réalisation de la sécurité hydrique et du développement durable a été présentée, mercredi, par le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka, lors de la 16ème session du Conseil ministériel arabe de l’eau, qui se tient dans la région de la mer morte en Jordanie.

Dans une allocution lue en son nom par l’ambassadeur du Maroc en Jordanie, Fouad Akhrif, M. Baraka a relevé que pour faire face aux principaux défis liés à la sécurité hydrique et alimentaire, et pour accompagner le développement socio-économique dans les prochaines années sur fond de changements climatiques, la politique hydrique au Maroc a pris un tournant décisif depuis le discours de SM le Roi Mohammed VI du 14 octobre 2022 prononcé devant le Parlement, qui a tracé une feuille de route pour la politique hydrique.

M. Baraka a expliqué que cette feuille de route repose sur trois piliers principaux, à savoir le renforcement de la mobilisation des ressources en eau traditionnelles par le biais des barrages et les systèmes d’acheminement des eaux, le développement des ressources en eau non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer à l’aide des énergies renouvelables, et ce dans le cadre de l’approche d’interconnexion « eau-énergie-alimentation-écosystèmes ».

Il s’agit également d’encourager la réutilisation des eaux usées, d’améliorer la gestion de la demande en eau en renforçant l’efficacité de l’utilisation de l’eau dans différents secteurs, outre la promotion de la communication et de la sensibilisation, a-t-il expliqué lors de cette session qui a coïncidé avec le début des travaux de la sixième conférence arabe sur l’eau dans la région de la mer morte.

Et d’ajouter que le Maroc oeuvre actuellement, dans le cadre de la planification prospective, à la finalisation du plan national de l’eau et des plans directeurs au niveau des bassins hydrauliques.

Face à une sécheresse sévère affectant diverses régions du Royaume, le Maroc a lancé un ambitieux programme national visant à accélérer les investissements dans le secteur de l’eau, a poursuivi M. Baraka, précisant que cette initiative, menée en partenariat entre les secteurs public et privé, s’étale de 2020 à 2027 et vise à améliorer l’approvisionnement en eau potable et à soutenir l’agriculture irriguée.

De son côté, le président de la 16ème session du Conseil, le ministre jordanien de l’Eau et de l’irrigation, Raed Abou Al-Saoud, a mis l’accent sur l’importance de cette réunion, qui témoigne de l’engagement commun à unifier les efforts pour faire face aux défis croissants de l’eau dans la région arabe et renforcer la coopération pour garantir la sécurité hydrique et le développement durable.

Pour sa part, le Secrétaire général adjoint et chef du secteur des Affaires économiques de la Ligue des États arabes, Ali Bin Ibrahim Al Maliki, a relevé que la tenue simultanée de la 16ème session du Conseil et de la Sixième Conférence arabe sur l’eau dans la région de la mer morte, offrait une occasion idéale pour discuter de toutes les questions pertinentes liées à cette thématique afin de promouvoir l’accès aux technologies de gestion des ressources hydriques au niveau de la région arabe grâce à des projets de coopération régionale, notamment dans des secteurs stratégiques tels que la désalinisation, la gestion durable des eaux souterraines et le traitement des eaux usées et agricoles.

La sixième Conférence arabe sur l’eau dans la région de la mer morte, organisée sur deux jours sous le slogan « La gouvernance pour un développement durable de l’eau », vise à mettre en lumière l’importance de la rationalisation et de la gestion prudente dans le secteur de l’eau.