M. Sijilmassi plaide à Marrakech pour une coopération régionale et des stratégies cohérentes au profit de la Méditerranée

Marrakech -Le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi a plaidé, jeudi soir à Marrakech, pour une coopération régionale et des stratégies cohérentes entre les différents pays de la Méditerranée dans le cadre d’une approche globale et complémentaire.

S’exprimant dans le cadre d’une conférence organisée dans le cadre de la COP22 sous le thème « stabilité et développement durable de la Méditerranée », M. Sijilmassi a relevé l’impératif de concevoir une vision globale pour l’ensembles des pays de la région qui doivent fédérer leurs efforts, à travers notamment des stratégies nationales et internationales cohérentes.

Il a, de même, appelé à développer des stratégies territoriales axées sur le résultat, tirant profit des potentialités existantes, tout en relevant les défis et menaces auxquels font face la population locale, précisant que les différentes parties prenantes doivent s’impliquer et adhérer à ce chantier de développement durable.

Il a, entre autres, invité les bailleurs de fonds et porteurs de projets à investir dans la région et de lancer des projets de développement dans une logique d’action concrète qui favorise l’essor socio-économique de la Méditerranée.

Pour sa part, le Commissaire européen à l’énergie et au changement climatique, Miguel Arias Canete, a appelé à coordonner les efforts dans la région de la Méditerranée, de manière à promouvoir le développement dans la région et garantir sa stabilité, des conditions sine qua non pour une croissance durable et harmonieuse.

M. Canete a également mis l’accent sur la nécessité de diagnostiquer l’état des lieux dans la région afin de traiter les différentes sortes de vulnérabilité, soulignant l’importance de partager les success stories et les bonnes pratiques dans les différents domaines et secteurs d’activité.

De son côté, Samir Mourad, de l’Assemblée parlementaire de l’UpM, a appelé la communauté internationale à consolider les efforts et soutenir les projets lancés dans le domaine énergétique et hydraulique, notamment au niveau du Moyen-Orient qui souffre d’un contexte géopolitique mouvementé, de manière à renforcer la résilience et la stabilité de la région.

Même son de cloche chez le représentant de l’Agence internationale de l’Energie, Kamel Ben Naceur, qui a jugé nécessaire de mobiliser les investissements en faveur des projets des énergies durables dans la région de la Méditerranée, en vue de garantir la sécurité énergétique locale et préserver les ressources fossiles, se félicitant des missions accomplies par l’Agence MASEN en faveur du climat.

Quant au directeur de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), Luis Tejada, il a mis l’accent sur les enjeux de la région, appelant à des coopérations Sud-Sud et des projets de développement qui peuvent booster la dynamique du développement au niveau de la Méditerranée.

Fondée en 2008 lors du Sommet de Paris pour la Méditerranée, L’UpM est une organisation destinée à renforcer les acquis du Partenariat euro-méditerranéen (Euromed), mis en place en 1995 sous le nom de Processus de Barcelone.

L’UpM, qui représente une enceinte de discussion des questions stratégiques régionales basée sur les principes de la co-appropriation, de la codécision et de la coresponsabilité partagée entre les deux rives de la Méditerranée, vise à aborder les trois priorités étroitement liées de la région, à savoir le développement humain, la stabilité et l’intégration à travers la coopération régionale, le dialogue et la mise en œuvre de projets concrets et des initiatives ayant un impact tangible sur les citoyens de la région, principalement la jeunesse.