Madagascar obtient un financement pour la préservation de la biodiversité des parcs nationaux
Antananarivo – Madagascar a obtenu, lundi, un financement de près de 10 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD), pour mettre en œuvre le projet «Résilience climatique», à travers la préservation de la biodiversité dans les parcs nationaux.
La subvention provient du Climate Action Window, un nouveau mécanisme de fonds créé lors du 16è cycle de reconstitution des ressources pour aider à combler l’important déficit de financement dans la lutte contre le changement climatique en Afrique, a déclaré le Représentant de la BAD à Madagascar, Adam Amoumoun.
Subdivisé en trois sous-programmes, adaptation, atténuation et assistance technique, le financement s’adresse aux pays les moins avancés du continent.
Le projet vise à renforcer la résilience des chaînes de valeur agricoles, des systèmes de protection agricole, de conservation et d’utilisation durable du capital naturel et des écosystèmes, afin d’augmenter la résilience de Madagascar au changement climatique.
Il s’agit, notamment, de développer la capacité des communautés vivant à proximité des parcs à s’adapter au changement climatique, de construire et de réhabiliter des routes d’accès pour garantir un accès en toute saison aux parcs et aux infrastructures de conservation durables, d’approvisionnement en eau potable par le biais de forages et de micro-barrages et de la construction d’installations primaires publiques au profit des communautés locales.
Le projet apportera également un appui pour garantir le régime foncier dans les zones protégées concernées, ainsi que les activités économiques locales, à travers des activités génératrices de revenus. Les différentes initiatives d’accompagnement et d’orientation, à savoir les actions de formation et de sensibilisation, contribueront à responsabiliser les bénéficiaires directs à mener des activités de développement.
«Le projet vise à orienter les investissements dans une agriculture intelligente face au climat pour améliorer la production agricole, la conservation des habitats naturels et des écosystèmes, la création d’infrastructures socio-économiques, la participation des populations locales et la création d’opportunités d’emploi pour améliorer les moyens de subsistance des populations», a déclaré M. Amoumoun.
Il a précisé que le projet prévoit l’aménagement d’un périmètre irrigué de 240 hectares avec une maîtrise totale de l’eau, comprenant l’installation d’une station de pompage alimentée par l’énergie solaire, un réseau de transport d’eau sous pression, un réseau de canaux bétonnés et plusieurs ouvrages en béton armé. Le projet prévoit également l’organisation et le renforcement des capacités des producteurs et la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes, ainsi que la promotion de la chaîne de valeur agricole, souligne-t-on.