Le Maroc s’engage depuis des années à relever les défis climatiques (Rabbah)
Rabat, Le Maroc s’est engagé, depuis des années, à relever les défis liés à l’environnement et au climat, a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
Intervenant lors d’une session ministérielle virtuelle sur le thème « Adaptation au changement climatique et résilience », tenue le 22 avril dans le cadre des activités du Sommet sur le climat, organisé par la présidence américaine, Aziz Rabbah a relevé que le Royaume a adopté une stratégie de développement durable « visant à renforcer la durabilité dans tous les secteurs ».
Grâce à cette stratégie, le Royaume a mis en place des politiques sectorielles « ambitieuses », telle que la politique de développement des énergies renouvelables, qui a permis, grâce à des investissements importants, d’atteindre « d’excellents résultats » en termes de satisfaction de la demande en énergie et de limitation des émissions de gaz à effet de serre, a-t-il indiqué, rapporte lundi un communiqué du ministère de l’’Énergie, des mines et de l’environnement.
Et pour faire face aux impacts liés à l’eau et à la sécurité alimentaire, le ministre a affirmé que le Royaume du Maroc a élaboré des stratégies et des plans nationaux intégrant les dimensions relatives au changement climatique, tant dans le domaine de l’eau, l’agriculture, les pêches, le littoral, les écosystèmes et les forêts.
Dans ce cadre, le plan national de l’eau 2020-2050, d’un coût d’environ 40 milliards de dollars, constitue un levier stratégique pour relever les défis futurs dans le domaine de l’eau et la lutte contre le changement climatique au cours des trente prochaines années, notamment à travers le développement de l’offre par la construction de barrages et usines de dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées, a-t-il poursuivi.
De même, la stratégie « Génération Green pour le développement du secteur agricole 2020-2030 » prend en compte la préservation des ressources en eau, le développement de l’irrigation localisée, l’adoption de technique agricoles résilientes, l’utilisation de l’énergie propre, la promotion de l’agriculture solidaire et le développement du monde rural, a-t-il enchaîné.
Dans ce contexte, M. Rabbah a rappelé les initiatives lancées par le Maroc, notamment au niveau continental, à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, telles que la création des trois commissions climat pour les régions africaines les plus vulnérables aux effets du changement climatique, à savoir la région du bassin du Congo, la région du Sahel et les Petits États insulaires.
Il s’agit de l’Initiative d’adaptation de l’agriculture en Afrique, l’Initiative de la Ceinture Bleue, qui concerne les équilibres des écosystèmes marins côtiers, l’initiative de l’eau pour l’Afrique, l’Initiative « Durabilité, Sécurité et Stabilité en Afrique », visant à renforcer la résilience et à améliorer les revenus des populations africaines concernées, en plus de l’initiative sur l’accès durable à l’énergie dans les pays les moins avancés.
« Conscient que les défis liés au climat et à la durabilité ne peuvent être relevés qu’à travers la conjugaison des efforts tant au niveau mondial que régional, le Royaume restera impliqué dans la dynamique internationale, en participant activement aux différents forums internationaux en relation avec ces aspects », a souligné le ministre.
Dans ce cadre, il a mis l’accent sur le rôle important de la coopération internationale pour soutenir les investissements nécessaires en matière d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement, dont les coûts s’élèvent à environ 70 milliards de dollars par an.
Il a aussi appelé à une augmentation des fonds des donateurs internationaux, afin de renforcer la confiance entre les pays développés et ceux en développement et développer un système de financement adéquat pour faire face au changement climatique.
Bien qu’il ne contribue qu’à environ 0,18% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, le pays « subit de plein fouet, eu égard à sa situation géographique, les répercussions négatives du changement climatique avec les impacts qui s’en suivent, notamment sur les ressources en eau, l’agriculture, la pêche, les villes côtières, en plus des écosystèmes et de la biodiversité », a-t-il regretté.
Organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, cette réunion ministérielle a été l’occasion de discuter et de partager les expériences relatives à l’adaptation au changement climatique dans les domaines liés à la gestion de l’eau et du littoral, à la sécurité alimentaire ainsi que leurs impacts sur l’être humain.
Présidée par le Secrétaire d’État américain de l’Agriculture, Tom Vilsack, ladite réunion a connu la participation de neuf pays, dont le Maroc, les îles Fidji, l’Irlande, les Pays-Bas, le Pakistan, le Portugal, le Rwanda, le Qatar et la Thaïlande.
Le Sommet sur le climat, organisé par les États-Unis d’Amérique sous la présidence du président américain Joe Biden, et qui marque leur retour en tant qu’État Partie à l’Accord de Paris sur le climat, vise à mobiliser les grandes économies du monde pour relever leurs ambitions climatiques d’ici la COP26 qui aura lieu à Glasgow (Royaume Uni) en novembre 2021.