ActualitésLe Maroc s’est engagé tôt dans une politique hydrique « forte et proactive »

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02 Fév

Le Maroc s’est engagé tôt dans une politique hydrique « forte et proactive »

Beni Mellal – Le Maroc s’est engagé tôt dans une politique « forte et proactive », faisant de lui un modèle dans le domaine de la gestion des ressources hydriques, a affirmé, jeudi à Béni Mellal, la ministre chargée de l’eau, Charafat Afilal.

Cette politique a permis au Maroc de surpasser plusieurs défis à travers la mise en place d’une feuille de route visant à optimiser la gestion des ressources hydrique et préserver la qualité de ces ressources sur le court et long termes pour satisfaire les besoins des différents secteurs de cette matière vitale, a souligné Mme Afilal, qui s’exprimait à l’ouverture du Conseil d’administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia (Abhoer) au titre de l’année 2016.

L’eau constitue à la fois une valeur matérielle et un élément immatériel de par ses dimensions culturelle, historique et spirituelle, a noté la ministre, ajoutant que cette ressource naturelle est aussi considérée comme un pilier stratégique du développement, eu égard à son rôle de locomotive et moteur essentiel de ce développement et facteur principal de la stabilité des nations.

Dans l’objectif de concrétiser et de fixer les piliers de cette politique novatrice, a-t-elle poursuivi, une révision globale et profonde a été apportée à la loi sur l’eau afin de l’adapter avec le contexte actuel du Maroc.

Cette révision a été marquée par l’élaboration de la nouvelle loi 36-15 portant sur l’eau, qui est le fruit d’une concertation étalée sur les niveaux national et régional, a précisé Mme. Afilal.

Les principaux avantages de cette nouvelle loi résident dans le renforcement des acquis de l’ancienne loi et le développement de la gouvernance dans le secteur de l’eau, à travers la simplification des dispositions, la mise en œuvre de nouvelles dispositions relatives au dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées et la valorisation des eaux de pluie.

Ladite loi porte également sur le contrat de gestion participative de l’eau et du domaine public hydrique, ainsi que sur la lutte contre les inondations et la préservation des milieux hydriques.

Par ailleurs, Mme Afilal a fait remarquer que l’eau du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia constitue un élément stratégique et une locomotive du développement, dont l’accompagnement nécessite de mettre l’accent sur plusieurs enjeux, qui se manifestent notamment par des ressources hydriques limitées, un usage irrationnel des ressources, une érosion des nappes phréatiques et une hausse des sources de pollution.

Elle a ainsi rappelé que plusieurs actions, notamment l’approvisionnement des habitants en eau potable au niveau urbain et rural et la réalisation de projets structurants tels que la protection contre les inondations et les plans de gestion de la sécheresse, ont été entreprises afin de relever ces défis et de garantir la sécurité hydrique au niveau du bassin, grâce aux efforts de l’ensemble des intervenants dans le secteur de l’eau.

Dans le cadre de la mobilisation des ressources hydriques, le ministère a procédé à la construction de 4 barrages dans les communes Azrou Azilal, Beni Zrantel, Dechira, a indiqué Mme. Afilal, soulignant l’importance du grand barrage de Tagzirt (province Béni Mellal), dont la construction est programmée pour l’année 2017, en tant que base essentielle dans l’édifice de gestion des ressources hydriques au niveau de la région.

Concernant la lutte contre les inondations, le ministère a réalisé, en collaboration avec l’Agence, environ 49 projets structurants portant sur 28 centres et villes dans les provinces de Khénifra, Beni Mellal, Midelt, Azilal, Khouribga, Fkih Ben Salah, Kelaa Sraghna, Sidi Bennour, El Jadida et Safi, avec une enveloppe budgétaire avoisinant 240 millions de dirhams (MDH).

L’Abhoer déploie des efforts inlassables pour le développement, la gestion et la préservation des ressources hydriques à travers plusieurs projets visant à atténuer l’impact de la sécheresse.

Ces projets portent notamment sur l’exploration et la gestion participative des eaux souterraines, l’amélioration de la gestion des eaux de surface, la réutilisation des eaux usées, la lutte contre la pollution, ainsi que l’intensification des opérations de contrôle.

 

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