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09 Jan

Marrakech : Annonce de l’entrée en application de la « Déclaration Régionale de Marrakech sur l’Eau »

Marrakech –  L’entrée en application de la « Déclaration Régionale de Marrakech pour l’Eau », une convention visant une gestion collective et durable des ressources hydriques à l’horizon 2030, a été annoncée lors d’une réunion de travail tenue mardi, à Marrakech.

A travers l’activation de ces outils, l’ensemble des partenaires réunis dans la cité ocre, en présence de la Secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Mme Charafat Afailal ainsi que du wali par intérim de la région Marrakech-Safi, ont réitéré leur volonté de réagir à la situation critique des ressources en eau du Bassin Haouz-Mejjate et de déployer tous les efforts nécessaires afin d’améliorer la gestion de l’eau, et d’assurer un développement socio-économique durable de la région dans l’optique d’assurer un avenir prospère pour les générations futures.

Portée par l’Agence du Bassin Hydraulique du Tensift (ABHT) et ses partenaires à l’échelle régionale avec l’appui de la coopération Allemande (GIZ), « cette Convention de l’Eau du Bassin Haouz-Mejjate » vient couronner 3 années de travail collectif qui a permis d’aboutir à un plan d’action régional à réaliser collectivement d’ici 2030.

Elaboré de manière participative par plusieurs intervenants, notamment des représentants des autorités gouvernementales, des élus, des gestionnaires, et des représentants de la société civile, ce plan d’action ambitieux se décline en une trentaine d’actions, dont le but est d’économiser jusqu’à 200 Mm3 d’eau pompée de la nappe phréatique à l’horizon 2030.

Cette feuille de route apporte des solutions d’adaptation aux conditions anthropiques et aux changements climatiques notamment, en ce qui concerne la limitation des prélèvements d’eau souterraines, la préservation de la qualité des ressources en eau, le recours aux ressources en eaux alternatives (eaux pluviales, eaux usées traitées entre autres), l’économie et la valorisation des ressources en eau tous secteurs confondus.

Le plan d’action comprend également des actions d’aménagement des bassins versants, outre la mise en place d’un système de gouvernance basé sur la concertation, l’échange et l’implication active des parties-prenantes concernées.

Intervenant lors de cette rencontre tenue au Musée Mohammed VI pour la civilisation de l’Eau au Maroc, Mme Afailal, a fait savoir que cette Déclaration intervient au prisme de la situation critique et inquiétante que connaissent les ressources en eau, telle que traduite par un déficit continu en cette denrée vitale, en raison de l’augmentation de la demande, et la fréquence des périodes de sécheresse.

Et de poursuivre que face à la raréfaction des eaux de surface, l’effort a été orienté vers les eaux souterraines pour combler le manque en ressources hydriques, faisant savoir que face à l’épuisement des eaux souterraines, la nappe phréatique du Haouz-Mejjate a enregistré durant la période de référence 2002-2010, une fatigue hydrique en moyenne de 111 millions de m3 annuellement.

Dans la foulée, Mme Afailal a mis en garde contre la persistance de cette situation en l’absence de l’adoption de mesures concrètes et efficientes avec tout ce que cela peut engendrer comme impact négatif sur la nappe phréatique ce qui constituerait, sans nul doute, un frein devant le développement socio-économique durable.

Mme Afailal a, dans ce sens, rappelé qu’en raison de la régression des réserves en eau suite à l’épuisement des ressources hydriques notamment, dans les zones à forte exploitation, plusieurs communes territoriales seraient amenées à affronter des difficultés en termes de garantie de l’approvisionnement de l’eau potable.

De leur côté, plusieurs partenaires, ont fait part de leur volonté et leur parfaite disponibilité à activer les dispositions de cette Déclaration visant la rationalisation et la gestion efficiente des ressources hydriques et de lutter contre l’épuisement des nappes phréatiques au niveau de ce Bassin, avec un intérêt particulier pour la maîtrise des volumes d’eau extraits, la préservation de la qualité des eaux, la mise en place d’un système de gestion et de gouvernances hydriques, l’aménagement des bassins hydriques pour s’adapter au mieux aux changements climatiques, outre l’économie et la valorisation des ressources et l’utilisation de ressources hydriques alternatives.

A rappeler qu’une année après la COP 22, tenue à Marrakech en novembre 2016, la « Déclaration Régionale de Marrakech pour l’Eau » vient encore une fois témoigner de l’engagement du Maroc aux résolutions internationales concernant les changements climatiques, par la mise en place au niveau régional des projets d’adaptation en rapport avec la préservation des ressources en eau à même d’assurer un développement socio-économique durable et garantir un avenir prospère pour les générations futures.

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