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27 Nov

Des milliers d’agriculteurs autorisés à entrer à Delhi où ils prévoient de manifester ce week-end

New Delhi – Des milliers d’agriculteurs indiens venus des États voisins de New Delhi pour protester contre de nouvelles lois agricoles adoptées récemment par le Parlement, ont été autorisés à entrer, vendredi, à Delhi où ils prévoient de manifester ce week-end après de violents affrontements avec la police.

Les agriculteurs, qui comptent observer des sit-in devant le siège du Parlement, ont été autorisés à organiser des manifestations pacifiques à Nirankari Ground dans le nord-ouest de Delhi.

Le ministre en chef de l’Etat du Pendjab, Amarinder Singh, a salué la décision du gouvernement central d’autoriser les agriculteurs agités à entrer à Delhi, tout en critiquant le gouvernement local de l’Etat d’Haryana pour son usage de la force brutale afin d’arrêter la marche des agriculteurs.

Plus tôt ce matin, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et canons à eau pour arrêter l’avancement des foules vers la capitale nationale. La tension est montée d’un cran après la mort d’un agriculteur de 45 ans, dans un accident de la route. Les manifestants ont allégué que l’accident s’est produit en raison des barricades fixées par le gouvernement de Haryana pour arrêter la marche.

La police de Delhi a publié une ordonnance interdisant tout rassemblement dans la capitale, citant la réglementation liée au Covid-19, alors que le métro de la capitale a suspendu ses activités au niveau de plusieurs lignes.

Les partis d’opposition ainsi qu’une dizaine de syndicats centraux ont exprimé leur soutien aux agriculteurs.

En vertu de réformes adoptées fin septembre, les paysans ont dorénavant la liberté de vendre leurs produits à un acheteur et au prix de leur choix et non plus seulement sur les marchés régulés par l’Etat avec des prix fixés. Cependant, les détracteurs de cette réforme accuse ces lois de mettre les paysans à la merci des gros acheteurs privés, sans aucun pouvoir de négociation.

Ils ont également argué que les réserves exprimées par les organisations d’agriculteurs, les agriculteurs et les ouvriers agricoles n’avaient pas été prises en considération, craignant que les agriculteurs soient exposés à « l’exploitation » des grossistes et des grandes entreprises.

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