Muraille verte du Sahel: une ministre sénégalaise vante les atouts de l’expérience marocaine
Rabat – La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Aïssata Tall Sall, a mis en avant mardi les atouts de l’expérience marocaine en termes de gestion des zones sèches, arides et désertiques, « tant importante pour le projet de grande muraille verte » au Sahel.
« L’expérience du Maroc pourrait être extrêmement importante pour l’édification de cette grande muraille verte », a souligné Mme Tall Sall lors d’un point de presse à Rabat au terme d’une séance de travail avec le président de la Chambre des représentants Habib El Malki.
En visite officielle au Maroc, la ministre a relevé que la gestion de l’eau a été au menu de ses discussions avec M. El Malki, faisant observer que c’est la denrée autour de laquelle des conflits peuvent avoir lieu en Afrique et dans le monde.
« Dakar va accueillir, dans un an, le Forum mondial de l’eau. Les questions de l’eau sont au centre de nos préoccupations et nos discussions » a-t-elle ajouté, soulignant que les questions du développement durable étaient aussi au menu des entretiens.
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a en outre indiqué que l’accent a été également mis sur la résilience de « nos économies post-Covid », et les moyens de raffermir et d’intensifier la coopération Sud-Sud.
M. El Malki s’est de son côté félicité du soutien constant du Sénégal en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume, comme en témoigne l’ouverture d’un consulat de ce pays frère à Dakhla.
« L’ouverture du consulat général du Sénégal à Dakhla est une initiative de fraternité et d’amitié conjuguant la profondeur et la solidité des relations reliant les deux pays », a-t-il affirmé.
« Les relations entre les deux pays ne sont pas classiques ou basiques, mais des relations exceptionnelles et stratégiques », a-t-il dit, rappelant que le Maroc et le Sénégal partagent une histoire commune et ont milité ensemble pour l’unité du continent africain.
Il a mis en évidence la complémentarité des positions des deux pays sur les questions ayant trait à l’avenir de l’humanité, notamment la pénurie de l’eau en raison des changements climatiques qui auront des répercussions fortes en Afrique et ailleurs.
Au volet de la présence féminine au parlement, M. El Malki a assuré que les lois électorales devraient permettre de promouvoir la représentation des femmes au sein des Chambres des représentants et des conseillers.