ONU : un enfant sur cinq dans le monde n’a pas assez d’eau
Nations-Unies (New York)- Un enfant sur cinq dans le monde n’a pas assez d’eau pour la vie de tous les jours, a déploré jeudi le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), qui a lancé une nouvelle initiative « Water Security for All » visant à mobiliser des ressources et un appui internationaux en faveur des enfants vivant dans des régions particulièrement vulnérables.
Dans une nouvelle analyse, l’agence onusienne relève qu’à l’échelle mondiale, plus de 1,42 milliard de personnes, dont 450 millions d’enfants, vivent dans des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée.
Cette analyse, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Water Security for All » (Sécurité hydrique pour tous), recense les zones où la pénurie physique d’eau coexiste avec un faible niveau des services nécessaires à son utilisation. Les habitants de ces zones dépendent des eaux de surface, de points d’eau non améliorés ou de points d’eau situés à plus de 30 minutes de chez eux, précise l’UNICEF dans un communiqué.
La publication de cette étude a coïncidé avec la tenue jeudi au niveau de l’Assemblée générale de l’ONU d’une réunion de haut niveau sur la question de l’eau et le développement durable, qui a été l’occasion de mettre l’accent sur la crise de l’eau qui affecte des milliards de personnes dans le monde.
« La crise mondiale de l’eau ne se profile pas seulement à l’horizon, elle est déjà là, et les changements climatiques ne feront que l’aggraver », a expliqué la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.
« Les enfants en sont les premières victimes. Quand les puits s’assèchent, ce sont les enfants qui manquent l’école pour aller chercher de l’eau. Quand il y a moins à manger à cause de la sécheresse, les enfants souffrent de malnutrition et de retards de croissance. Quand il y a des inondations, les enfants sont atteints de maladies transmises par l’eau. Et quand les ressources en eau diminuent, les enfants ne peuvent se laver les mains pour se protéger des maladies », a-t-elle fait valoir.
En effet, les données montrent que, dans plus de 80 pays, des enfants vivent dans des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée. Et c’est en Afrique de l’Est et australe que la proportion d’enfants vivant dans ces zones est la plus élevée, plus de la moitié (58 %) des enfants de ces régions ayant tous les jours des difficultés à accéder à suffisamment d’eau. Viennent ensuite l’Afrique de l’Ouest et centrale (31 %), l’Asie du Sud (25 %) et le Moyen-Orient (23 %), selon l’étude onusienne.