Rwanda : le parc Mukura-Gishwati, sur la liste du patrimoine de l’UNESCO

Kigali- Le parc national Gishwati-Mukura au Rwanda, composé des forêts de Gishwati et Mukura formant un total de 34 kilomètres carrés, vient d’être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en tant que site naturel, a confirmé jeudi le ministère rwandais de l’Environnement.

La décision d’inscrire cette aire protégée sur la liste du patrimoine mondial en tant que site naturel a été prise lors de la réunion du Conseil international de coordination du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère tenue les 27 et 28 octobre au siège de l’organisation à Genève, indique le ministère dans un communiqué, précisant que cette inscription a été unanimement soutenue par les membres du Comité du patrimoine mondial.

L’inscription de cette réserve naturelle sur la liste du patrimoine mondial témoigne du « ferme engagement » du Rwanda en faveur de la conservation des aires protégées et du patrimoine mondial, a réagi la directrice de la recherche et planification environnementale de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA), Leatitia Busokeye.

« Faire de Gishwati-Mukura une réserve de biosphère va renforcer la reconnaissance nationale et internationale de ce site naturel », a souligné Busokeye dans une déclaration à la presse, ajoutant que ce site qui comprend également une zone tampon et une zone de résidence constitue un exemple phare de la biodiversité.

Gishwati abrite un groupe de 20 chimpanzés, qui vivent aux côtés de dizaines de singes dorés et de singes bleus. Les oiseaux sont également représentés avec 232 espèces observées à Gishwati et 163 à Mukura, parmi lesquelles les espèces endémiques du Rift Albertin et les spécialistes des forêts.

Le parc fait actuellement partie d’un ambitieux programme de restauration du paysage. Les activités dans le parc ont commencé en 2019 et comprennent une randonnée guidée dans la nature, un suivi guidé des chimpanzés et des singes, l’observation des oiseaux et une visite des cascades.

Selon les autorités rwandaises, ce parc national contribue à améliorer les moyens de subsistance de la population vivant dans les zones environnantes, ce qui à son tour offre à la forêt une meilleure chance de régénération en tandem avec le potentiel d’élever le niveau de vie à plus long terme.