Les pays riverains du Mékong doivent se préparer à une grave sécheresse, selon la MRC

Hanoï- La Commission du fleuve Mékong (MRC) a averti que les pays du bassin inférieur du Mékong pourraient souffrir d’une sécheresse sévère à extrême d’ici janvier 2020.

Parmi les quatre pays examinés, la Thaïlande et le Cambodge seraient plus durement touchés que le Laos et le Vietnam, selon la MRC, qui explique que les conditions sèches créées par des précipitations insuffisantes pendant la saison des pluies, associées au phénomène météorologique El Nino, pourraient provoquer une sécheresse météorologique et des températures anormalement élevées et une évaporation rapide de l’eau.

Cette année, le manque de précipitations a été causé par l’arrivée tardive et le départ prématuré des pluies de la mousson. Les pluies sont arrivées près de deux semaines en retard et se sont arrêtées trois semaines plus tôt que d’habitude, explique la même source.

Dans le delta du Mékong, situé au Vietnam, il n’y a pas eu d’indicateur fort de sécheresse, mais l’intrusion de l’eau salée peut affecter de manière significative l’agriculture locale.

Les conditions sèches dans la région devraient s’améliorer à partir de la deuxième semaine de janvier 2020, après une augmentation attendue des précipitations, selon les prévisions de la MRC, qui ajoute que le temps sec prolongé de cette année pourrait avoir un impact négatif sur la production agricole.

La grave sécheresse de 2019 a provoqué une baisse des niveaux d’eau dans la région, qui a atteint son point le plus bas depuis plus de 60 ans. La majeure partie du bassin connaît un débit exceptionnellement bas depuis juin.

Le MRC travaillera avec le centre de coopération pour les ressources en eau de Lancang pour mener des recherches conjointes, améliorer l’échange de données, la communication et la coordination.

Cette année, l’intrusion d’eau de mer dans le delta du Mékong au Vietnam est arrivée au moins quatre mois plus tôt que d’habitude.

Selon le Southern Institute of Irrigation Science, de fin 2019 à mars 2020, l’intrusion saline dans le delta du Mékong pourrait arriver jusqu’à 15 km à l’intérieur que la moyenne des années précédentes, affectant négativement la vie d’environ 50.000 familles de la région.