La politique marocaine de protection de l’arganier, « un modèle des meilleures pratiques » (Président de l’AG de l’ONU)
Nations-Unies (New York) – La politique du Maroc en matière de protection de l’arganier « s’érige comme un modèle des meilleures pratiques pour tous », a affirmé, lundi à New York, le président de l’Assemblée générale des Nations-Unis, Volkan Bozkir.
« Alors que nous cherchons à réaliser des progrès dans la décennie de l’action et nous assurer une reprise inclusive, durable, résiliente et verte post-Covid-19, les projets comme ceux de l’arganier s’érigent comme des modèles de meilleures pratiques pour nous tous », a indiqué M. Bozkir dans une allocution virtuelle dans le cadre de sa participation à la première célébration de la Journée internationale de l’arganier, dont le coup d’envoi a été donné lundi à Agadir.
A cet égard, M. Bozkir a salué le leadership de SM le Roi Mohammed VI qui a lancé, en 2020, un projet phare pour planter 10.000 hectares d’arganiers, qualifiant ce projet d' »exemple fort d’adaptation au changement climatique, et de promotion d’une croissance durable pour l’environnement ».
Le président de l’AG de l’ONU a aussi à félicité le Maroc pour avoir pris « les mesures nécessaires pour préserver l’arganier et pour avoir sensibilisé à son rôle vital dans le maintien des équilibres écologiques, la préservation de la biodiversité et sa contribution au développement durable. »
« Les efforts déployés par le Royaume du Maroc ont permis de protéger et d’élargir un secteur qui représente désormais 10% des parts de marché », a-t-il souligné, notant que l’huile d’argan et ses dérivés peuvent être trouvés dans les produits cosmétiques, pharmaceutiques, de mode et d’alimentation, stimulant la croissance économique, aussi bien aux échelles locale que nationale.
Les communautés locales ont bénéficié d’une amélioration de leurs moyens de subsistance tandis que le secteur s’est élargi de façon exponentielle vers de nouveaux produits, a-t-il relevé.
Les arbres eux-mêmes renforcent la protection de l’environnement en absorbant le carbone et en endiguant la désertification et la dégradation des sols, tout en améliorant la gestion des eaux et en servant de refuge pour une riche biodiversité, a poursuivi le haut responsable onusien.
« Qu’il s’agisse d’éradication de la pauvreté, de sécurité alimentaire et de nutrition, d’adaptation climatique, de travail décent et de création d’emploi, d’autonomisation des femmes, de santé et de bien-être, de protection de la biodiversité ou de la culture, cet arbre vieux de 65 millions d’années joue un rôle monumental dans les efforts du Maroc visant à réaliser l’agenda 2030 pour les générations actuelles et futures », a souligné M. Bozkir.
La cérémonie d’ouverture de cet évènement de haut niveau initié par le Maroc et l’Organisation des Nations Unies, a été présidée par le ministre de l’agriculture, de la pêche maritimes, du développement rural, des eaux et des forêts, Aziz Akhannouch.
Organisée en format hybride, cette manifestation est suivie à travers le monde, en live sur la web TV des Nations Unies, ainsi que sur YouTube et sur les réseaux sociaux.
Elle rassemble des intervenants de haut rang dont Omar Hilale, ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Volkan Bozkır, Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire Générale de l’ONU et présidente du groupe des Nations Unies pour le Développement Durable, Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, Tedros Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS, Anita Bathia, Directrice Exécutive Adjointe de l’ONU-Femmes, Maria Henela Semedo, Directrice Générale Adjointe de la FAO, et Yannick Glemarec, Directeur Exécutif du Fonds Vert pour le Climat.
La proclamation de cette journée internationale fait suite à l’adoption d’une résolution, présentée par le Maroc, à l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York le 3 mars 2021.
Cette célébration vient couronner les efforts du Royaume dans la promotion de l’Arganier en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité et source ancestrale du développement résilient et durable.