ActualitésLa région Souss-Massa déterminée à accélérer la résilience face au changement climatique

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18 Nov

La région Souss-Massa déterminée à accélérer la résilience face au changement climatique

Agadir- La Région Souss Massa est déterminée à accélérer la résilience face au changement climatique et promouvoir un développement à faibles émissions de carbone, a affirmé le Wali de la région, Zinab El Adaoui dans un entretien accordé jeudi à la MAP, indiquant que des projets bancables selon les critères d’éligibilité préconisés par les bailleurs de fonds ont été présentés durant la COP 22 à Marrakech.

« Notre région s’aligne à toutes les politiques et programmes lancés par l’Etat en matière de préservation de l’environnement et de réduction des émissions des gaz à effet de serre, que ce soit en termes d’adaptation ou d’atténuation, afin de rendre le territoire du Souss-Massa résilient face au changement climatique », a déclaré Mme. El Adaoui.

Dans ce sens, elle a rappelé que le Souss-Massa est la première au niveau national à avoir élaboré une stratégie de développement régional depuis 2004, laquelle a été actualisée en 2010 en mettant l’environnement et sa préservation parmi ses priorités.

Dans cette optique, plusieurs initiatives ont vu le jour dans la Région, dont le « Contrat de nappe de Souss Massa » pour une meilleure gestion des ressources hydriques, la construction de plusieurs barrages, outre de futurs projets de dessalement d’eau de mer et d’énergies renouvelables auxquels s’ajoutent de multiples autres projets réalisés dans le cadre des programmes sectoriels.

Par ailleurs, le Conseil Régional a lancé, en collaboration avec le Ministère délégué chargé de l’environnement et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), l’étude relative à l’élaboration de son Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC) qui se veut un outil méthodologique pour l’instauration d’un mécanisme de gouvernance environnementale.

Outre les aspects techniques, le PTRC vise, selon Mme El Adoui, à développer la situation territoriale de réchauffement climatique de la région et établir un plan d’action chiffré en concertation avec les acteurs territoriaux pour s’adapter ou atténuer l’effet des changements climatiques.

A la faveur d’une forte implication des acteurs locaux et régionaux (collectivités territoriales, associations, opérateurs privés, médias, universitaires et citoyens), des recommandations et des « Engagements climat » pour la région ont été présentés durant la COP 22.

Interrogée sur la part de la région dans la transition vers les énergies propres amorcée par le Maroc, la responsable régional a rappelé que le Souss-Massa abrite déjà nombre de projets dans les domaines de l’énergie solaire thermique et photovoltaïque réalisés dans les secteurs industriel, touristique et agricole, ajoutant que d’autres y seront réalisés tels que le projet Noor III à Tata d’une capacité de 450 MW et un autre de 80 MW qui seront réalisés par MASEN.

D’autres projets sont prévus dans le domaine de valorisation des déchets tels que celui de la coopérative agricole COPAG relatif à la méthanisation des déchets au niveau des ses unités industrielles de Taroudant (Abattoir et laiterie).

Dans le domaine de l’énergie éolienne, une étude menée par l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables, en partenariat avec la région est en cours pour évaluer le potentiel vent de deux sites de la région pour pouvoir les présenter aux investisseurs.

Au niveau de la commune urbaine d’Agadir, plusieurs actions sont en outre prévues telles la modernisation de la gestion de l’éclairage public, l’adoption de la norme ISO 50 001, le pompage solaire, l’alimentation des stations de pompage d’irrigation par des générateurs solaires photovoltaïques, le remplacement des sources traditionnelles (Iodures métalliques) par des projecteurs LED performants, la mise en place de plateformes de formation et de maitrise des technologies de l’éclairage public et de l’efficacité énergétique

« Ces efforts sont récompensés par la remise du label MEA ENERGY AWARD, à la commune d’Agadir comme dans le cadre de la COP 22, comme étant la seule commune au Maroc et en Afrique et dans les pays arabes à avoir ce label de gestion environnementale de ses dépenses et de ses consommations », s’est également félicitée le Wali de la région.

Les villes jouent un rôle essentiel en tant que moteurs de l’économie, lieux de connectivité, de créativité et d’innovation et centres de services pour leurs quartiers périphériques, a-t-elle souligné en relevant qu’en raison de leur densité, les villes ont aussi un énorme potentiel d’économie d’énergie, leur permettant de stimuler le développement d’une économie neutre en carbone et de préserver l’environnement.

Dans ce sens, la ville d’Agadir, soucieuse de relever le défi a pris des dispositions innovantes dans tous les domaines, tels que la gestion des déchets ménagers et assimilés, la gestion de l’éclairage publique et des espaces verts, le transport urbain…

La commue de la capitale du Souss donne aussi, a-t-elle expliqué, beaucoup d’attention au développent et entretien des ses espaces verts, précisant à titre d’exemple que la superficie des espaces verts existants est de 1.329. 420 m² (hors jardins prévis, golfs, forêts, espaces verts des écoles et administrations, pépinières…) alors que la superficie projetée dans le plan d’aménagement à l’horizon 2017-2022 s’élève à 898.930 m².

La superficie totale des espaces verts en 2022 passera ainsi à 2.324 350 m² (222.8 ha), soit un ratio de 5.81 m²/habitant.

Cet effort se reflétera aussi, poursuit Mme EL Adoui, au niveau de l’irrigation avec l’irrigation en gouttes à gouttes pour optimiser la gestion de l’eau, la projection d’utilisation du pompage solaire pour l’eau d’irrigation à partir de 2017, l’introduction des plantes endémiques dans le cortège végétal du périmètre urbain, telles l’arganier (Argania spinosa), les acacias, le dragonier…

Pour le secteur des déchets, la commune dispose d’une décharge contrôlée depuis avril 2010, et l’ancienne décharge a été réhabilitée et plantée par l’arganier et le biogaz pour limiter ses nuisances olfactives et ses effets en tant que gaz à effets de serre.

Le projet de valorisation du biogaz de la décharge contrôlée est en cours de montage, a ajouté le Wali pour lequel la stratégie régionale vise à promouvoir un développement à faibles émissions de carbone et préserver la croissance économique et sociale.

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