Résilience climatique: le FMI souligne les «progrès constants» du Maroc
Washington – Le Maroc continue de progresser dans le renforcement de sa résilience face au changement climatique et de mettre à profit les opportunités de la décarbonation, a souligné mercredi le Fonds monétaire international (FMI).
“Les autorités marocaines continuent de réaliser des progrès constants dans le renforcement de la résilience du Maroc au changement climatique”, a déclaré le directeur adjoint du Fonds, et président par intérim de son Conseil d’administration, Kenji Okamura.
Cette déclaration a été faite dans un communiqué publié à l’issue de la deuxième revue du programme de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR) pour le Maroc. Le FMI a procédé à cet effet au décaissement de 415 millions de dollars en faveur du Royaume.
Selon M. Okamura, les progrès accomplis par le Maroc sont favorisés par “des fondamentaux et des cadres politiques très solides et un historique soutenu de mise en œuvre efficace des politiques”.
Relevant la “solidité” des résultats obtenus dans le cadre du dispositif de la RSF, le haut responsable du FMI a indiqué que les autorités marocaines, conscientes des risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles, “demeurent engagées en faveur de la transition verte et du renforcement de la résilience climatique”.
Saluant les efforts déployés en matière de décarbonisation “tout en limitant l’impact sur les plus vulnérables”, l’institution de Bretton Woods recommande une série de mesures pour réduire la dépendance de sources d’énergies polluantes, et souligne l’importance cruciale de la «libéralisation du secteur de l’électricité, l’écologisation du système fiscal, la lutte contre les risques que le changement climatique fait peser sur la stabilité des systèmes budgétaire et financier, et la protection des ressources en eaux souterraines».
Dans ce sens, le Fonds note que le Maroc consent des investissements «importants dans les infrastructures hydrauliques visant à remédier à la pénurie d’eau », lesquels devront être complétés par des «réformes de gestion de la demande ».
Évoquant l’impératif de stimuler la participation du secteur privé aux énergies renouvelables, l’institution internationale relève qu’une telle stratégie «aidera non seulement le Maroc à atteindre ses objectifs en matière de contributions déterminées au niveau national (NDC), mais réduira également sa dépendance aux combustibles importés, améliorera la compétitivité des entreprises et contribuera à créer des emplois ».
S’agissant des fondamentaux de l’économie, le FMI souligne que si la production agricole a subi une nouvelle sécheresse en 2024, ce qui s’est notamment répercuté sur le marché de l’emploi, “la production non agricole est restée robuste et la demande intérieure se renforce”.
Par ailleurs, les pressions inflationnistes se sont atténuées, au moment où le déficit budgétaire est « en bonne voie pour atteindre l’objectif du budget 2024, l’augmentation des dépenses courantes étant compensée par des recettes plus élevées que prévu».
«Les revenus importants du tourisme, des exportations de biens et des transferts de fonds des migrants ont permis de maintenir le déficit du compte courant à un faible niveau », relève la même source.
En septembre 2023, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé un financement de 1,3 milliard de dollars en faveur du Maroc au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité.
Ce financement sur 18 mois est destiné, selon l’institution financière internationale, à soutenir la transition du Maroc vers une économie plus verte et contribuer à renforcer sa préparation et sa résilience face aux catastrophes naturelles, notamment celles liées au changement climatique.